Plusieurs nouveaux enseignants ont protesté hier lundi, au premier jour de la rentrée, pour exiger des arriérés de salaire de deux mois avant de rejoindre leurs postes, rapporte mardi le journal privé Le Quotidien.

« Nous nous sommes retrouvés avec les enseignants du Programme Emplois-jeunes pour l’Education nationale (PEJEN) pour faire comprendre au gouvernement que les conditions dans lesquelles nous vivons, ne nous permettent pas de faire le travail que nous devons faire pour les enfants du peuple », a affirmé Bienvenu Bama.

M. Bama dont les propos ont été rapportés par le quotidien privé ‘’Le Quotidien’’, manifestait à la tête de plusieurs enseignants devant le ministère de l’Education nationale (MENA).

« Même si nous savons qu’il y a des gens qui ont les moyens pour envoyer leurs enfants à l’extérieur, en attendant il y a les enfants du peuple qui attendent d’être formés et bien formés », a ajouté Bienvenu Bama.

Selon le Quotidien, quelques trois mille enseignants nouvellement sortis de l’Ecole normale supérieure de Koudougou (ENS-K) et de l’Institut des Sciences(IDS), attendent toujours leurs salaires, après deux mois de prise de service.

Selon le journal, des enseignants contractuels recrutés par le PEJEN, ont également pris part à ce mouvement pour exiger leur intégration dans la Fonction publique.

« A la fin du mois d’octobre, le mandatement (payement) va avoir lieu pour tout le monde », a rassuré à ’’Le Quotidien’’, le secrétaire général du MENA, Khalifa Traoré, tout en précisant que l’intégration des enseignants du PEJEN, relève des ministères de la Fonction publique, des Finances et du MENA.

M. Bama rétorque qu’il est difficile de se fier aux promesses, car le mandatement leur avait déjà été promis pour fin septembre.

Pour l’enseignant PEJEN Pierre Tindano, les propos du SG traduisent le manque de volonté du gouvernement de les intégrer dans la Fonction publique.

On rappelle aussi que la Coalition nationale des syndicats de l’Education (CNSE) a annoncé qu’elle ira en grève le 5 octobre prochain, pour exiger le respect d’un protocole d’accord qui avait mis en fin janvier, un mouvement d’humeur de plusieurs mois.

Agence d’Information du Burkina