Le procès du coup d’Etat manqué de 2015 au Burkina Faso, ouvert depuis février 2018, va entendre dans les jours à venir les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, présentés comme les cerveaux présumés de ce coup de force, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires.

Le tribunal a publié la liste des derniers accusés à comparaître pour la suite de ce procès qui a débuté avec au total 84 personnes mises en causes, dont les deux généraux.

Mardi, le journaliste burkinabè Adama Ouédraogo dit Damis, qui est accusé d’avoir appuyé les putschistes dans la rédaction des déclarations, a nié les faits devant le tribunal. Il a soutenu qu’il a suivi les événements du côté des auteurs du coup d’Etat, en tant que journaliste à la recherche de l’information.

Alors que le pays d’Afrique de l’Ouest se préparait à l’élection d’un nouveau président suite au départ précipité de Blaise Compaoré en octobre 2014, le 16 septembre 2015, sous la conduite du général Diendéré, des soldats proches de l’ex-président avaient brièvement renversé le régime de transition avant de capituler sous la pression de la rue et des soldats restés fidèles aux autorités.

Une quinzaine de personnes seront tuées lors de la résistance au coup d’Etat de septembre 2015.

Xinhua