La Côte d’Ivoire va recenser la population concernée par l’évacuation du mont Péko, une forêt classée ivoirienne occupée en majorité par des ressortissants burkinabè, a déclaré lundi à Ouagadougou, le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Marcel Amon Tanoh.

« Avec la collaboration de l’OIM (Organisation internationale pour les migrations), nous sommes d’accord tous les deux pays (Côte d’Ivoire et Burkina Faso) pour faire le recensement de la population concernée pour savoir quelle est l’ampleur du phénomène et ceux à quoi nous devons nous attendre », a déclaré le ministre ivoirien.

Marcel Amon Tanoh qui s’exprimant à l’issue d’un entretien avec le chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, a expliqué qu’il s’agit des instructions issues du 7e Traité d’amitié et de coopération (TAC), tenu à Yamoussokro en juillet dernier.

« Les instructions que nous avons reçues de nos chefs d’Etats étaient de faire le recensement des populations concernée parce qu’aujourd’hui nous ne savons pas combien de personnes sont concernées », a-t-il expliqué.

Localisé dans le grand Ouest ivoirien, le parc national du Mont Péko (34 mille ha) est occupé par des populations dont une forte proportion de Burkinabé (près de 27 mille personnes) qui y pratiquent l’agriculture, notamment la culture du cacao.

L’on se souvient que le gouvernement ivoirien avait décidé du déguerpissement des occupants, en juillet 2016.

Le ministre ivoirien et son homologue burkinabè Alpha Barry ont aussi au cours d’une rencontre ce lundi, fait le point des travaux de la réunion préparatoire du comité de suivi du TAC qui doit se tenir au début du deuxième trimestre de l’année 2019.

Le ministre Barry a, pour sa part, sollicité le soutien de la Côte d’ivoire qui va présider le Conseil de sécurité en décembre prochain, sur les questions de sécurité et de défense, concernant le G5 Sahel, mais surtout le Burkina Faso.

AIB