Six assaillants ont été abattus lundi à Bougui, localité de l’est du Burkina Faso, lors d’une "attaque terroriste" contre une patrouille de gendarmes, selon des sources sécuritaires.

"Un équipe de patrouille de la brigade territoriale de gendarmerie de Fada
N’Gourma (à 220 km à l’est de Ouagadougou) est tombée dans une embuscade dans
le village de Bougui", a déclaré à l’AFP une source sécuritaire. "Les
terroristes ont ouvert le feu au passage du convoi, endommageant le véhicule
de tête", mais "les éléments de la gendarmerie ont aussitôt réagi, neutralisant six assaillants".

Les "six assaillants ont été abattus" et un "gendarme a été blessé au
pied", a confirmé une autre source sécuritaire, précisant que "cette attaque a
eu lieu aux environs de 5h du matin (locales et GMT), dans la forêt de
Bougui", située à dix kilomètres de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de
l’Est. "Plusieurs armes, dont des kalachnikov et des cartouches", ont été saisies
sur les assaillants, a indiqué la même source.
L’équipe de la gendarmerie se rendait au campement de chasse de Sindou pour
démanteler une cache d’armes appartenant à des terroristes présumés, a
expliqué à l’AFP un responsable local.

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques
jihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015.

Vendredi, cinq personnes dont quatre gendarmes avaient été tuées par
l’explosion d’un engin artisanal au passage de leur véhicule à Boungou, dans
la région de l’Est. Selon un bilan officiel établi fin septembre, les attaques ont fait au
total 229 morts depuis 2015. Depuis début octobre, 22 autres personnes, dont
21 hommes des forces de sécurité (policiers, gendarmes, soldats) ont été tuées
par des explosifs artisanaux dans des attaques attribuées à des jihadistes,
selon un décompte de l’AFP.
Le Nord et l’Est du Burkina Faso sont particulièrement touchés par les
attaques jihadistes. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises,
avec un bilan total de près de 60 morts.

AFP