Hamado Kaboré a soutenu le 15 décembre 2018 à l’université Ouaga1 Pr Joseph Ki Zerbo, une thèse de doctorat en histoire sur le thème : "« Reformes et politiques éducatives au Burkina Faso de 1960 à 2015 : place des acteurs nationaux et internationaux dans les stratégies de financement de l’éducation de base ».
Le jury était présidé par le professeur Sotindjo Dossa Sébastien et comprenait les professeurs Maurice Bazemo de l’université de Ouaga 1, Vallean Tindaogo de l’université Norbert Zongo de Koudougou et du directeur de thèse de l’impétrant, Maxime Compaoré également de l’université Ouaga1

Selon l’impétrant, Hamado Kaboré, le travail a consisté à faire une chronologie assez claire des initiatives des politiques et de réformes entreprises dans le sens de l’éducation de base et le rôle des acteurs, notamment les financiers nationaux et internationaux dans ces politiques de 1960 à 2015. « Le travail a abouti à la conclusion selon laquelle, le Burkina fait un effort pour financer l’éducation de base, mais qu’il y a des acteurs de relais, en l’occurrence les partenaires techniques et financiers qui jouent un rôle important dans le financement de l’éducation et qu’il faut encourager. Sans pour autant oublier que l’ambition du Burkina est de pouvoir financer totalement son éducation de base sans l’apport des partenaires techniques et financiers, parce que l’éducation est une question de souveraineté », a-t-il indiqué.
Dans sa présentation, Hamado Kaboré a relevé des difficultés majeures que rencontre le secteur de l’Education de base, notamment les défis sécuritaires, le développement de l’éducation non formelle et de alphabétisation, le gaspillage des ressources du fait des redoublements et des abandons, etc.
Il a formulé des suggestions visant à appliquer avec rigueur la réglementation et le suivi des établissements de l’enseignement privé, à dynamiser et opérationnaliser le conseil supérieur de l’éducation, à augmenter le taux d’absorption des ressources destinées à l’éducation et à mettre l’accent sur la formation et l’encadrement des enseignants pour une éducation de qualité.

A la fin de sa présentation, intéressé s’en est tiré avec la mention très honorable à l’unanimité du Jury.
Pour le président du Jury, Sotindjo Dossa Sébastien, le sujet qui été présenté est très intéressant car pour lui, "c’est l’un des défis que les pays sous-développés en général, africains en particulier, doivent relever, c’est-à-dire comment faire pour que l’école joue pleinement son rôle dans la société". Comment mieux financer l’éducation nationale ? A cette question, le désormais docteur en histoire a montré qu’il y avait plusieurs acteurs financiers tant nationaux qu’internationaux et que l’effort de financement interne est très visible, parfois même supérieur à l’aide publique au développement, ce qui est un atout pour des pays comme le Burkina Faso. "Je pense que si on continue dans ce sens, dans peu de temps, le financement de l’école sera entièrement interne. Cela veut dire qu’il y aura une maîtrise plus franche sur l’orientation à donner à l’école", a commenté le président du jury.
La thèse porte sur l’éducation de base, un sujet très important car sans une éducation de base solide, le reste risque de s’écrouler. Pour le directeur de thèse, Maxime Compaoré, c’est un sentiment de satisfaction qui l’anime car l’étudiant s’est investi comme il pouvait le faire et "c’est vraiment à l’unanimité que le jury a décidé d’accepter ce travail. Je suis très fier de lui et j’exhorte ses camarades à faire comme lui", a t-il déclaré.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net