Emmanuel Macron a assuré lundi que la France resterait engagée au Sahel "jusqu’à ce que la victoire soit complète" contre les jihadistes, en recevant le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré avant de se rendre samedi au Tchad.

Les questions sécuritaires ont dominé l’entretien entre les deux présidents à l’Elysée alors que Paris s’inquiète de l’aggravation de la situation sécuritaire au Burkina Faso, en particulier dans l’est.

"La France restera un partenaire indéfectible du Burkina", a affirmé M. Macron, un peu plus d’un an après sa visite à Ouagadougou où il avait, le 28 novembre 2017, prononcé un discours sur sa vision des relations franco-africaines.

Le chef de l’Etat se rend samedi et dimanche à N’Djamena pour sa première visite au Tchad afin d’y rencontrer le président Idriss Debi et d’y saluer les forces françaises de l’opération Barkhane, comme il est de tradition pour les fêtes de fin d’année.

Selon lui, la France répond "à l’intégralité des engagements pris" vis à vis des pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad) pour lutter contre les groupes jihadistes, qui mènent de plus en plus d’attaques dans l’est et le nord du Burkina. "Nous continuerons à être engagés jusqu’à ce que la victoire soit complète", a-t-il ajouté.

Le président Kaboré a souligné "l’urgence" de la situation sécuritaire, qui a provoqué la fermeture de "600 écoles" dans le pays. Barkhane a répondu aux demandes de Ouagadougou en engageant des moyens aériens et terrestres ces derniers mois, mais il n’est "pas prévu d’augmenter notre implication", a indiqué M. Macron.

Le Burkina doit prendre en février la présidence tournante, pour un an, du G5 Sahel.

AFP