Les représentants de la Fédération nationale des acteurs du transport routier et les acteurs du secteur ont levé aujourd’hui 3 janvier 2019 leur mot d’ordre de grève à l’issue d’une rencontre qu’ils ont eue avec le gouvernement.

C’est un huit clos qui a duré plus de deux heures entre transporteurs routiers et gouvernement. A la sortie d’audience, c’est Bonaventure Kéré, le secrétaire général de la Fédération nationale des acteurs du transport routier qui s’est prononcé le premier sur le contenu des échanges. "Nous avons passé en revue toutes les préoccupations que nous avions et avec le gouvernement, nous avons eu de grandes avancées qui nous permettent aujourd’hui de dire que les mots d’ordre que nous avions lancés, notamment l’augmentation du ticket de transport, voire l’arrêt des exploitations, sous réserve d’aller rendre compte à notre base, serons reconsidérés" a-t-il indiqué à la presse, estimant que les discussions ont été franches et sincères.
"Le gouvernement était dans de bonnes dispositions. Nous avons fait de grandes avancées mais nous réservons la primeur à notre base et nous vous reviendrons bientôt », a-t-il promis.

Le secteur des transports joue un rôle clé dans le développement économique du Burkina ; d’où la nécessité de traiter les difficultés qu’il rencontre suite à la hausse du prix du carburant début novembre.
Dans son discours de fin d’année, le président du Faso a appelé à une trêve sociale afin que les discussions puissent s’instaurer entre les partenaires sociaux et le gouvernement et éviter la paralysie de l’économie déjà en mauvaise pointe en raison de la situation sécuritaire. Le SG de la Fédération s’est inscrit dans cette dynamique car dit-il, "nous pensons que les transporteurs doivent jouer un rôle très important dans la vision que le gouvernement a tracée".
La grève que les transporteurs avaient prévue est donc suspendue avec comme conséquence, le maintien du prix du ticket de transport sur l’ensemble du territoire. "Nous allons continuer à échanger avec le gouvernement et la semaine prochaine, nous nous reviendrons pour évaluer ensemble la situation et continuer le dialogue", a déclaré le ministre des Transports et de la mobilité urbaine, Vincent Dabilgou.