Nommé le 24 janvier, le nouveau ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré a officiellement pris fonction hier 25 janvier 2019 après le transfert des charges entre lui et son prédécesseur, Clément Sawadogo.

« Assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire et de tous les Burkinabè », ce sont les premiers mots de Ousséni Compaoré, le tout nouveau ministre de la Sécurité au d’une cérémonie de la cérémonie de passation des charges. Une mission d’autant plus difficile au regard du contexte actuel marqué par des attaques terroristes. « Avec mes collègues, nous allons mettre en place toute la stratégie nécessaire pour essayer de faire face aux grands défis qui se posent à nous », a déclaré le nouveau premier flic du Burkina.
Avant de lui céder la place, son prédécesseur, Clément Sawadogo a remercié le président du Faso pour la confiance qu’il a placée en lui en le nommant à ce poste.
« Une année durant, nous avons ensemble été de tous les combats difficiles afin d’assurer la quiétude du plus petit citoyen au plus grand, à l’ensemble des institutions établies sur notre territoire, à la république elle-même. Ce fut un challenge difficile dans le contexte que nous savons tous. Il nous fallait une bonne dose de courage et d’ingéniosité. On ne gérait plus de simples urgences mais des dossiers plus que urgents. Malgré notre engagement soutenu, la réalité du terrain a continué à nous défier, si bien que le sentiment partagé au sein de l’opinion est que la sécurité de l’Etat n’est pas à la hauteur des défis » a-t-il souligné, avant de poursuivre : « Il est des moments comme celui-là ou il ne faut pas chercher à expliquer quoi que soit, ni même à se justifier des efforts que l’on fait. Il faut juste continuer à se battre sur tous les fronts pour sortir de l’ornière et inaugurer de lendemains meilleurs. Le terrorisme est là, il faut le combattre avec acharnement, individuellement et collectivement ».

Au ministre entrant, Clément Sawadogo lui a souhaité bon vent pour relever les défis sécuritaires. « Vous êtes un aîné et je vous sais homme de terrain et homme pétri d’expérience. Je n’ai aucun doute quant à votre capacité à relever les défis du moment. De par ma position sur la scène politique, je ne fais pas partie de ceux qui vous souhaitent plein succès le jour de la passation tout en nourrissant le vilain espoir que vous échouiez pour que l’on puisse dire voilà ! On m’a remplacé là, voilà ! car votre succès sera encore mon succès et votre échec mon échec ».
En récupérant les clés de la Sécurité, le colonel de gendarmerie à la retraite a sonné la mobilisation de ses hommes pour relever les défis. "L’heure n’est pas au discours. Cette mission est une mission d’Etat, une mission d’engagement, une mission de combat, une mission qu’il faudra exécuter 24h/24. (...) "Retroussons nos manches dès maintenant, car le travail est immense", a t-il lancé à ses troupes.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net