Ceci est un « droit de réponse » signé de Armand Roland Pierre Béouindé, membre du Bureau exécutif national du MPP, à l’adresse de Dr Ablassé Ouédraogo. Ce dernier a signé une tribune le 30 janvier, demandant notamment la démission du président Roch Marc Christian Kaboré. Lisez la réponse à lui adressée par l’actuel maire de Ouagadougou.

Dans sa parution du mercredi 30 janvier 2019, le quotidien « Le Pays » et les jours suivants le journal en ligne lefaso.net ont publié un article, signé de la main de Ablassé Ouédraogo, dans lequel « le Président » du parti le Faso Autrement prend violemment à partie le président du Faso qu’il estime en disgrâce auprès des mânes de nos ancêtres.

Usant de mon droit de réponse en qualité de citoyen burkinabè, de membre et responsable du MPP, également pris à partie par la publication, je m’autorise le présent article qui, je l’espère, fera l’objet d’une publication dans les mêmes conditions que celles des parutions.

Ainsi, je note sans étonnement qu’une fois encore l’accoutumée de la vomissure et des diarrhées verbales nauséabondes se signale à l’attention des Burkinabè qui ne se fatiguent, heureusement, jamais de la ranger rapidement dans les oubliettes de l’histoire du pays.

Tant que son discours narcissique se limitait à des « ablasseries » et n’exprimait que son aigreur et sa rancœur, dues à ses nombreux échecs politiques et sociaux, et tant que cela ne s’accommodait que d’ignominie, il n’y avait pas de raison de prêter attention à un individu d’aussi peu de valeur.

Mais quand la perte de raison conduit au blasphème, au sacrilège et à la banalisation de ce qui nous est, à tous, parmi les valeurs les plus chères, à savoir l’esprit et les mânes de nos ancêtres, un rappel à la raison semble sinon fraternel, du moins correctif.

Il lui souviendra, sans doute, que ce n’est qu’en 1994 qu’il est sorti de nulle part pour faire irruption dans un gouvernement dirigé par Roch Marc Christian Kaboré qui, de tout temps, a été dans la lumière tandis que lui, comme encore aujourd’hui, reste toujours dans les ténèbres.

Avant cela, il ne fut qu’un obscur fonctionnaire des Nations unies, sans passé connu, ni politique, ni militant, qui, selon ses anciens collègues, n’obtenait des postes de responsabilité que par un servilisme et un applaventrisme qui faisaient la honte de ses compatriotes. Bref !

A un moment aussi crucial, où le pays est en guerre et tient encore debout sous la protection de nos ancêtres, il importe que chacun de ses fils et chacune de ses filles se sentent solidaires de nos FDS et se constituent, en leur cœur, soldats et combattants assignés à la défense de la patrie, et que des gens comme le président du Faso Autrement, se sentent en devoir de sortir des petitesses auxquelles ils sont accoutumés.

Et l’on se demande comment, malgré son inintelligence, il peut ne pas être capable de comprendre que les Burkinabè et les mânes des ancêtres lui ont définitivement préféré le président Roch Marc Christian qu’ils ont porté à la magistrature suprême du pays avec plus de 53% de leur suffrage tandis que lui ne faisait qu’un score peu honorable et humiliant de 1,93%. Quant aux élections législatives et communales, son parti compte à peine deux élus.

Son éducation de roturier doit certainement être ce qui justifie sa grossièreté et sa vulgarité légendaires qui, selon ses intimes, se révèlent dès les premiers échanges.

La personnalité de l’impétrant campée, venons-en à l’analyse de ses élucubrations sur l’état de la nation qu’il décrit comme la pire des situations, comme si le Burkina est un pays sur une autre planète et que le problème du terrorisme qui l’assaille ne se rencontre nulle autre-part ailleurs.

Sa diarrhée verbale, aux effluves pestilentiels, comme à chaque fois qu’il est dépité, n’est que l’expression d’une grande frustration de n’avoir pas été consulté et associé à l’équipe du nouveau Premier ministre Christophe Dabiré qu’il aurait certainement été enchanté d’intégrer comme 33e membre.

En témoignent ses multiples appels, à peine voilés, du pied pour être consulté et rapproché avant chaque remaniement ministériel et après chaque triste évènement qu’il a toujours essayé d’exploiter pour se rallier à la gestion du pouvoir MPP.

Ses émissaires n’ont jamais réussi, malheureusement pour lui, à convaincre le président du Faso de l’associer à la gestion du pouvoir qu’il aurait gravement desservi par sa grossièreté et sa vulgarité.

Manifestement, c’est en désespoir de cause et pour faciliter son accession à un poste de responsabilité gouvernementale qu’il s’est fait le champion de la réconciliation avec l’ambition que celle-ci pourrait être sa porte d’entrée dans les bonnes grâces du président du Faso qu’il voue aujourd’hui à toutes les gémonies.

Il lui faut savoir s’armer de patience jusqu’à ce que les mânes des ancêtres lui soient favorables pour espérer revenir à une meilleure situation car, ne peut accéder à la station de chef d’Etat que celui qui a été choisi et oint par le Seigneur Dieu, qui a la bénédiction de ses parents et l’assentiment de son peuple. Toutes choses qui font défaut à notre champion national de la bêtise, de la grossièreté et de la vulgarité.

Il incrimine le chef de l’Etat d’avoir laissé le Premier ministre composer un gouvernement de 32 membres qu’il estime pléthorique alors que, selon lui, on devrait se contenter de 20 membres. Ce sont là, des niaiseries et de la malhonnêteté intellectuelle, qui l’ont toujours caractérisé, car un gouvernement aussi rétréci à 20 membres n’a jamais existé au Burkina Faso même en période de guerre.

De surcroît, comment le Dr Ouédraogo peut n’avoir rien vu ni compris d’autre, dans le dernier remaniement ministériel, qu’une affaire de protocole et de préséance dans l’agencement de la nouvelle équipe gouvernementale !

Une telle inconscience, à mettre au registre de ses « ablasseries », confirme très justement que le quidam n’a vraiment pas la trempe et la hauteur d’un homme d’Etat et qu’il devrait se résoudre à demeurer éternellement un homme politique de bas étage.

Et voilà un monsieur, qui n’a pu obtenir que 1,93% à une élection présidentielle qui s’estime en capacité d’intimer au président élu, qui l’a écrasé et battu à plate couture, de rendre sa démission. C’est vraiment là, la cime de l’outrecuidance que l’on ne manquera jamais de fustiger et de combattre.

Enfin, la sortie ludique du Grand bêtisier du Faso ne doit être regardée que comme un divertissement offert par un clown de service pour décrisper le contexte tendu de guerre que connaît le Burkina. Dire que ce monsieur a été chef de la diplomatie burkinabè à un moment de son histoire … !

Toutefois, qu’il soit clair que tous ceux qui auront cette outrecuidance d’attaquer bassement le Faso et de démoraliser les FDS seront tenus pour responsables de ce qui leur sera répondu et dit comme c’est le cas aujourd’hui du Gaston Lagaffe de la scène politique burkinabè.

A bon entendeur…

Armand Roland Pierre BEOUINDE
Membre du Bureau exécutif national du MPP

Le Pays du 8 février 2019.