Des militaires maliens ont été tués lors d’une attaque de présumés jihadistes dimanche contre un camp de l’armée dans le centre du pays, selon un bilan allant de quatre à 15 tués encore imprécis mais qui sera "lourd", ont indiqué des sources sécuritaires et militaire.

Le camp des Forces armées maliennes (FAMa) de Dioura, à l’est de la capitale régionale Mopti, a été attaqué en fin de nuit par un "commando arrivé à moto et à bord de véhicules", selon une source militaire malienne.

"Plusieurs militaires ont été tués et portés disparus", a déclaré cette source à l’AFP.

"Nos hommes ont riposté. Moi, j’ai vu au moins quatre corps par terre. On n’a pas de bilan précis, mais il y a beaucoup de dégâts", a expliqué une autre source militaire malienne s’exprimant sous le couvert de l’anonymat dans l’attente d’un communiqué officiel du ministère de la Défense.

Une source sécuritaire malienne a de son côté évoqué "un lourd bilan d’au moins huit morts".

"Il y a des militaires qui sont morts, d’autres disparus, d’autres blessés. Je ne veux pas non plus confirmer ou infirmer le chiffre de 15 militaires tués. Un homme vu couché n’est pas forcément mort", a ajouté cette source.

Par ailleurs, une source sécuritaire étrangère a déclaré à l’AFP que des "vérifications" étaient "en cours pour confirmer ou pas le chiffre d’au moins 15 morts" avancé par des civils dans la localité de Dioura.

Malgré la mission des Nations unies au Mali (Minusma), une forte présence militaire française et la création de la force militaire régionale G5-Sahel, les violences jihadistes persistent dans le pays, avec 237 attaques recensées en 2018, soit 11 de plus qu’en 2017, selon l’ONU.

Les autorités maliennes et les forces internationales avaient espéré une baisse des violences dans le centre après avoir donné pour mort fin novembre le prédicateur radical peul Amadou Koufa, principal chef jihadiste dans la région.

Mais il est "vraisemblable" qu’il soit toujours en vie, a concédé l’état-major français, après l’apparition récente dans une vidéo d’un homme présenté comme Amadou Koufa.

AFP