L’Opposition politique burkinabé a exhorté mardi, le gouvernement à coupler les élections législatives et présidentielle de 2020, afin de permettre au futur président du Faso d’obtenir la majorité parlementaire pour pouvoir mettre en œuvre ses politiques de développement du pays.

« Autant coupler les élections législatives et la présidentielle, pour permettre au peuple de choisir un président et lui offrir du même coup une majorité parlementaire pour gouverner », a affirmé le président du Prit-Lannaya, Hadj Mamadou Kabré.

Le président Kabré qui s’exprimait mardi à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse hebdomadaire de l’Opposition politique

Pour lui, une élection couplée présidentielle et législative se dégage déjà en 2020 au Burkina et il n’est pas question de découpler ces deux scrutins à venir.

A l’entendre, si on l’on retarde l’élection des députés, le président élu risque de n’avoir pas la majorité pour gouverner et cela entraînera une crise institutionnelle.

« Si suite à cette crise, l’Assemblée nationale est dissoute, cela accentuera des dépenses de plusieurs milliards pour organiser de nouvelles élections législatives », a- t- il a soutenu.

Au sujet de la nouvelle Constitution au Burkina, Hadj Mamadou Kabré qui avait à ses côtés le président du parti national des démocrates sociaux(PNDS), Yumali Lompo, a indiqué qu’à travers un communiqué de presse du 14 mars dernier, la présidence du Faso a annoncé que la nouvelle Constitution serait adoptée par référendum.

D’après le premier responsable du Prit-Lannaya, cela contredit les propos du ministre en charge de la Justice, Réné Bagoro, qui annonçait deux semaines auparavant que le passage à la Vème République se ferait par voie parlementaire.

A écouter, Hadj Mamadou Kabré, il est apparu des échanges entre le président du Faso et le conseil Constitutionnel du 18 avril 2018 que l’adoption de la nouvelle Constitution ne pouvait se faire que par voie référendaire.

« Après, le MPP a orchestré une campagne pour faire croire à l’opinion que c’est l’Opposition qui refusait la voie parlementaire, alors que de son point de vue, cette solution était la mieux indiquée au regard de la situation difficile dans laquelle se trouve notre pays, a- t-il confié.

Il a enfin précisé que le président Kaboré a pris librement sa décision d’aller à la cinquième République par voie référendaire en toute connaissance de cause.

Agence d’Information du Burkina