L’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré a procédé le 6 avril à la pose de la première pierre, marquant le début des travaux de la construction d’un centre de radiothérapie au sein du centre hospitalier universitaire de Bogodogo. D’un coût de 7 milliards de F CFA, les travaux devraient être achevés dans 14 mois.

La construction de centre de radiothérapie vise à améliorer la disponibilité et l’accès à des services de santé et traitement de qualité pour les personnes touchées par le cancer. Le top départ des travaux a été donné le 6 avril 2019 par l’épouse du chef de l’état, en présence des autorités sanitaires dont la ministre de la Santé, le Pr Claudine Lougué/Sorgho ainsi que du chargé de la coopération de la "Fondation Qatar" et d’autres membres de gouvernement.
Comme d’autres pays, le Burkina Faso est confronté au fléau dévastateur du cancer. Selon les données de Globocan, environ 10.000 nouveau-cas de cancers sont attendus par an dans notre pays, dont plus de la moitié des cas décède malheureusement dans l’année de leur diagnostic. Bien qu’ayant développé de nombreuses initiatives dans le domaine de la prévention, du diagnostic précoce et de la prise en charge des cas découverts, en plus des services de chirurgie, un service d’oncologie et d’hématologie clinique a été ouvert au sein du CHU Bogodogo en avril 2017.
La « radiothérapie était donc le maillon manquant dans la chaîne de prise en charge. Pourtant, elle est nécessaire dans le traitement complet d’environ 2/3 des maladies », a déclaré la ministre de la Santé. C’est conscient de cette nécessité que l’Etat burkinabè sous le leadership du président du Faso en collaboration avec le Qatar ont décidé de lancer la construction de cette unité de radiothérapie d’une valeur d’environ 7 milliards 700 millions F CFA. Selon toujours la ministre de la Santé, ce projet prévoit la construction d’infrastructures de radiothérapie (bunker) respectant les normes de l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’installation d’équipements modernes de radiothérapie. « Il s’agit de 02 accélérateurs linéaires de nouvelle génération permettant ainsi de traiter tout type de cancer radiosensible selon les standards internationaux, d’une unité de curiethérapie, qui est une autre modalité de radiothérapie, un scanner de simulation, le système de traitement des données et tous les équipements nécessaires au processus d’irradiation des tumeurs. Environ, 1500 patients par an seront traités par cette unité de radiothérapie », a-t-elle indiqué.
Pour l’épouse du chef de l’Etat, ce Centre est vraiment providentiel pour les malades atteints du cancer, « parce que la radiothérapie constitue un maillon important dans la prise en charge du cancer ».

A l’heure actuelle, les Burkinabè sont obligés d’aller se faire soigner à l’extérieur parce que nous n’avons pas de radiothérapie, raison de plus de remercier l’Emir du Qatar qui a bien voulu accéder à la demande du président Kaboré en offrant à notre pays ce centre qui sera opérationnel dans 14 mois, c’est à dire, d’ici le 1er mai 2020.
« Nous sommes donc heureux de la pose de cette première pierre qui constitue un grand pas dans la lutte contre le cancer. Que Dieu nous montre le 1e mai 2020 », a souhaité Sika Kaboré.
Le Dr Soutonoma Wilfried Ouédraogo, président du comité d’administration du CHU Bogodogo, a quant à lui déclaré que le personnel de l’hôpital est très honoré que le CHU Bogodogo ait été retenu comme site d’accueil de ce centre. « Nous nous réjouissons du démarrage des travaux de construction du centre qui nous permettra de renforcer la prise en charge du cancer au Burkina », s’est-il réjoui.
Le chargé de la coopération Qatar Fonds développement Mansour Al Laminz s’est également réjoui du démarrage le 6 avril. « C’est une immense joie de voir la pose de cette première pierre, symbolisant le démarrage des travaux de construction du centre de radiothérapie de Bogodogo qui contribuera à soulager les malades, leur guérison avec la volonté de Dieu », a-t-il conclu.
La construction et l’équipement du centre, faut-il le préciser, ont été confiés à l’entreprise « Chantiers marocains moderne ».

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net