En marge de la 108 ème session de la Conférence Internationale du Travail (CIT) qui se tient à Genève, capitale de la Suisse, le Premier Ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE, a rencontré dans l’après-midi du dimanche 9 juin 2019, les Burkinabè vivant dans ce pays. Il a échangé avec eux sur leurs préoccupations et les sujets touchant la vie de la Nation. Il leur a apporté un message d’espoir, en soutenant que le Burkina Faso reste debout, malgré les adversités.

Aussitôt arrivée Genève, le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré est allé à la rencontre de ses compatriotes vivant dans ce pays. Le face-à-face qui a duré près de trois heures a été une occasion pour le Chef du Gouvernement de donner les nouvelles du pays, particulièrement les défis de l’heure. Une opportunité aussi pour ces burkinabè d’éclairer leurs lanternes sur les sujets touchant à la marche de la mère-patrie mais aussi les préoccupations auxquelles ils sont confrontés dans leur pays d’accueil.
Dans son mot introductif, le Chef du Gouvernement, après avoir situé l’objet de sa visite à Genève en Suisse, leur a traduit les salutations du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Son argumentaire a porté sur deux points, à savoir les défis sécuritaires et la cohésion sociale.
Après avoir fait la genèse du terrorisme au Burkina Faso, il a dépeint une situation nationale profondément dégradée et qui a évolué très positivement, grâce à la détermination des forces de défense et de sécurité à qui il a rendu un vibrant hommage. Christophe Joseph Marie Dabiré s’est voulu rassurant avec les avancées enregistrées ces derniers mois et d’insister que malgré tout, notre pays reste tout de même debout.
« Aujourd’hui, nous sommes organisés. Quel que soit le prix à payer, jamais une petite portion de notre territoire ne sera cédée. Nos ancêtres ont défendu ce pays au prix de leur sang, et ce n’est pas nous qui allons reculer devant cette adversité », a-t-il rassuré.
Christophe Joseph Marie Dabiré est conscient du fait que la situation sécuritaire a des conséquences néfastes énormes sur notre vivre-ensemble avec les nouvelles méthodes adoptées les terroristes. Ils sont désormais concentrés sur les lieux de cultes dans le but de créer une guerre religieuse, mais aussi d’opposer les différentes communautés mais cette stratégie est également un échec selon lui.

C’est pourquoi, poursuit-il, le Gouvernement a crée un ministère d’Etat en charge de la cohésion sociale qui sera doté de tous les moyens nécessaires, pour rendre plus opérationnels les services déconcentrés de l’Etat et solliciter l’accompagnement des autorités coutumières et religieuses pour un retour au calme et à la sérénité dans les localités concernées, mais également pour prévenir d’éventuels conflits dans les communautés.
Et le Chef du Gouvernement d’ajouter que le défi de l’éducation est aussi une priorité pour l’Exécutif burkinabè, même si c’est cette priorité est menacée dans certaines zones à défis sécuritaires.
« Nous avons besoin de tout le monde, que ce soit au pays ou au niveau de la diaspora pour relever tous ces défis. Je vous invite à passer le relais des informations vraies qui se passent au pays », a-t-il exhorté.
A sa suite, les interventions des Burkinabè vivant en Suisse ont porté sur plusieurs thématiques, notamment sur les mouvements sociaux, la sécurité, le vote des Burkinabè de la diaspora, la lenteur dans l’établissement des documents administratifs, la problématique des logements, la gouvernance, le capital humain, les retombées des sociétés minières, etc.
Puis, le Premier Ministre, le Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection Sociale, Séni Mahamadou Ouédraogo, et celui de la Jeunesse, et de la Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes, Salifo Tiemtoré, ont fourni des éléments de réponses.
Pour le délégué du Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Extérieur (CSBE)/Confédération helvétique, Tahirou Komi, les réponses fournies par le Gouvernement sont satisfaisantes.
Selon lui, la préoccupation principale de la diaspora suisse est celle du retour au pays natal et son souhait est que cela se fasse sans soucis.
De l’avis de l’Ambassadeur Représentant permanent du Burkina à Genève, Dieudonné W. Désiré SOUGOURI, la communauté des Burkinabè vivant en Suisse est forte d’environ 500 personnes, et composée essentiellement d’étudiants, de fonctionnaires internationaux, de promoteurs culturels, etc.

DCI/PM