Plusieurs journalistes burkinabè, répondant à l’appel de leur syndicat, ont marché jeudi sur le Premier ministère pour exiger la mutation des médias publics en sociétés d’Etat, a constaté un journaliste de l’AIB.

Après avoir observé mercredi et jeudi un sit-in devant le portail de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), le Syndicat national des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), ont marché sur le Premier ministère où il a déposé une lettre.
Le document fait état entre autre de la mutation diligente et sans condition des Editions Sidwaya (presse publique) et de la RTB en sociétés d’Etat avec l’ensemble du personnel tel que recommandé par la commission mixte.
La dotation conséquente de ces médias en équipement et moyens adéquats pour mener à bien leurs missions, le versement intégral de la taxe de soutien au développement des activités audiovisuelles de l’Etat aux medias publics conformément à la loi sur l’audiovisuel, sont également exigés.
« Excellence Monsieur le Premier ministre, tout en vous souhaitant bonne réception de la présente adresse, les travailleurs des médias public réaffirment leur détermination à entreprendre toutes formes de luttes pour l’aboutissement de leurs justes et légitimes revendications », a indiqué le secrétaire général de SYNATIC, Siriki Dramé.
En l’absence du Premier ministre Christophe Dabiré, en déplacement à Genève pour le sommet de l’Organisation international du travail (OIT), c’est son Directeur de cabinet Mamadou Sérémé qui a reçu les journalistes.
« Je peux vous rassurer que je vais remettre la lettre à qui de droit », a dit M. Sérémé aux hommes de médias.
La semaine écoulée le conseil des ministres, après avoir pris connaissance des rapports de deux cabinets, a appelé à approfondir les réflexions sur le choix de statut qui sied aux médias publics.
Ces rapports ont fait cas de plusieurs scénarios de statuts dont celui du passage en sociétés d’Etat, requiert des exonérations fiscales sur cinq ans, un appui budgétaire d’une vingtaine de milliards et la réduction du personnel de la Radiodiffusion télévision du Burkina.
Les documents proposent également aux médias publics, de conserver leurs statuts d’Etablissements publics de l’Etat (EPE) et d’ouvrir des négociations pour une nouvelle grille salariale.

Agence d’Information du Burkina