Le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré et le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, Cheick Kanté ont procédé hier 19 juin à la signature d’un accord relatif au financement de la deuxième phase du projet filets sociaux au profit du Burkina. C’était en présence du ministre de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire.

« Cinquante (50) milliards de FCFA ». C’est le montant de la somme allouée par la Banque mondiale pour le financement de la deuxième phase du projet filets sociaux. Selon le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, Cheick Kanté, ce financement qui est constitué majoritairement de deux dons (7 millions de dollars en crédit) est la contribution de la Banque mondiale à la mise en œuvre de la vision du gouvernement d’étendre d’une part, les actions du projets filets sociaux à l’ensemble du pays, et d’autres part, d’apporter une réponse appropriée aux besoins des réfugiés et des communautés hôtes. « Ainsi, ces fonds additionnels, permettront au gouvernement du Burkina à travers ce projet, de continuer son activité de transferts trimestriels d’argents aux femmes issues des ménages les plus pauvres dans les zones rurales », a-t-il dit. Il a également confié que ce don au Burkina vient témoigner de la disponibilité de la Banque mondiale à accompagner le Burkina dans la réalisation de ses projets.
Selon la ministre de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, Marie-Laurence Marchal Iboudo, cette nouvelle phase du projet qui prend en compte la composante III du programme gouvernemental d’appui au développement des économies locales (PADEL) va permettre accroître les capacités de résilience d’un grand nombre de ménages pauvres du Burkina Faso. « Elle couvrira en ce qui concerne les activités classiques de transferts monétaires, les quatre provinces de la région du Sahel (Oudalan, Séno, Soum et Yagha), les trois provinces du Sanguié et du Boulkièmdé dans la région Centre-Ouest et les zones péri-urbaines de Ouagadougou », a-t-elle précisé.
Ce nouveau financement, toujours selon la ministre en charge de l’action humanitaire profitera directement à 135 000 nouveaux bénéficiaires et près de 690 000 bénéficiaires indirects. « Les bénéficiaires sont composés de ménages pauvres avec des enfants de moins de 15 ans, des femmes enceintes, des ménages affectés ou vulnérables aux chocs et à l’insécurité alimentaire. Aux transferts monétaires classiques s’ajoutera, une nouvelle composante, celle de travaux à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) au profit des communautés réfugiées et leurs hôtes de cinq communes au Sahel à savoir, Dori, Djibo, Déou, Oursi et Pobé Mengao. Cette composante profitera à 8 500 bénéficiaires vulnérables âgés de 18 à 45 ans.
Le projet élargira également les thématiques de ces mesures d’accompagnement pour influer sur la prévention de la violence sexiste, la stigmatisation et les abus sociaux en vue de faire face aux mariagexsd’enfants, à la violence existe et au travail forcé dans certaines régions nouvellement sélectionnées », a-t-elle fait savoir.
De même, au regard de la fermeture de nombreuses écoles dans la région du Sahel, le deuxième financement, toujours selon la ministre, se propose d’élargir le domaine d’intervention des mesures d’accompagnement, en mettant en place un dispositif d’enseignement primaire par la radio au profit des élèves du primaire déscolarisés.
En rappel, le projet filets sociaux est est issu d’une convention de financement entre la Banque mondiale et le gouvernement burkinabè et son ambition est d’« accroître l’accès des ménages pauvres et vulnérables aux filets sociaux et établir les fondements d’un système adaptatif de filets sociaux au Burkina Faso ».
La première phase de financement de la Banque mondiale s’élève à 25 milliards de FCFA et sera exécutée sous la tutelle technique du ministère de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net