Les 70 meilleurs élèves du primaire et du secondaire du Burkina Faso au cours de l’année scolaire 2018/2019, ont été célébrés et primés ce mardi à Ouagadougou, sous la présidence du chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré.

Le meilleur élève du Certificat d’étude primaire (CEP) du Burkina Faso est Fatimata Dao avec une moyenne de 9,5 sur 10. Elle vient de l’Ecole Emile Decaestecker A, de la circonscription d’éducation de base de Tougan N° 2 dans la Boucle du Mouhoun.

Elle a été récompensée avec une attestation, un kit scolaire, une somme de 70 000 FCFA du comité d’organisation et une somme de 150 000 FCFA du président du Faso.

Le meilleur élève du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) du Burkina Faso est Sié Dalil Osée Ouattara avec une moyenne de 18,91 sur 20. Il vient du collège moderne Privé de Toussiana.

Il a reçu une attestation, un kit scolaire, une tablette, une somme de 125 000 FCFA du comité d’organisation et une somme de 200 000 FCFA du président du Faso.

Le meilleur élève du Baccalauréat session 2019 est Aicha Farida Ouédraogo avec 17,96 de moyenne. Elle vient du Collège notre Dame de l’Esperance.

Elle a reçu une attestation, un ordinateur, une somme de 250 000F CFA du comité d’organisation et une somme d’un million de FCFA du président du Faso.

Ce sont en tout des lauréats du CEP, du BEPC, du CAP, du BEP, du BAC d’enseignement général, technologique et Professionnel, qui ont été récompensés au cours de la cérémonie présidée par le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré.

En plus des prix officiels, des prix spéciaux ont été décernés aux élèves vivant avec un handicap visuel et auditif.

Par la voix de leur représentant, Océane Noëlla Bonane, les lauréats ont exprimé les « sentiments de joie et de fierté » qui les animent vis-à-vis de leurs distinctions et se sont engagés à assumer la confiance placée en eux.

« Nous devons tout mettre en œuvre pour mériter la place qui nous a été accordée aujourd’hui. Nous devons demeurer partout où nous sommes des exemples, des modèles pour nos camarades. Nous devons être l’admiration des parents, de la Nation toute entière », a déclaré Océane Alissa Noëlla Bonane.

L’élève de BEPC au Collège Saint Jean-Baptiste de la Salle a pris l’engagement au nom de ses camarades « de toujours travailler pour la réussite de la noble mission (qui leur a été assigné) ».

« Nous nous engageons à être les ambassadeurs de la paix, de la discipline et de l’effort dans le travail au sein de nos établissements scolaires », a-t-elle promis.

Mais pour réussir, leur mission, elle a demandé l’aide de « tous pour bâtir avec efficacité, une éducation de qualité au Burkina Faso ».

Océane Noëlla Bonane, n’a pas manqué d’avoir « une pensée particulière pour les milliers d’enfants du Burkina Faso qui n’ont pas pu aller à l’école à cause de l’insécurité ».

« Nous prions le tout puissant pour qu’il nous aide à nous débarrasser de ces suppôts de démon qui veulent nous empêcher d’avancer », a-t-elle déclaré tout en souhaitant plus de « lauréats (…) en 2020 ».

Selon le président du Faso, « cette journée permet à la Nation de célébrer les meilleurs de ses élèves, de montrer à tous les citoyens que notre Ecole peut et doit être la fabrique de l’excellence ».

Il a signifié aux lauréates et lauréats qu’ils sont « la preuve éloquente que notre école, malgré les turbulences qu’elle traverse (les grèves à répétition et le phénomène du terrorisme) et les critiques qui lui sont adressées, est encore capable de produire de l’excellence ».

Roch Marc Christian Kaboré a donc exhorté les lauréates et lauréats « à faire en sorte que l’école puisse entretenir en vous (eux) la quête perpétuelle de connaissances, de compétences et de citoyenneté responsable ».

« Vous avez donc le devoir de mériter durablement la reconnaissance de la Nation, car vous êtes désormais des lampions qui ne doivent jamais s’éteindre », a-t-il déclaré à leur attention.

Pour le chef de l’Etat, « nous devons les performances actuelles de notre système éducatif, à l’engagement déterminé du monde de l’éducation et surtout des enseignants ».

« Sans leurs efforts soutenus, leur persévérance, leur patriotisme et leur abnégation, cette journée de l’excellence qui nous réunit ici n’aurait pu se tenir », a-t-il fait remarquer.

Les critères de base pour la sélection des lauréats de cette journée d’excellence ont été donnés par la présidente du comité d’organisation Minata Ouédraogo, née Zanga.

Il s’agit d’être régulièrement inscrit dans un établissement d’enseignement primaire, post primaire et secondaire public ou privé.

Concernant le CEP, il faut être parmi les 10 meilleurs au niveau national et avoir 13 ans au maximum.

Au BEPC, il faut être parmi les 10 meilleurs au niveau national, avoir 18 ans au maximum et avoir une moyenne au moins égale à 16,20.

Au Baccalauréat général et technologique, être parmi les cinq meilleurs de sa série, avoir au moins 14 sur 20 de moyenne et avoir 21 ans au maximum.

Aux CAP commerciaux et industriels, il fallait être parmi les cinq premiers, toutes spécialités confondues, avoir une moyenne de 16 sur 20 au moins et être âgé d’au maximum 19 ans.

Aux BEP commerciaux et industriels, il fallait être parmi les cinq premiers, toutes spécialités confondues, avoir au moins 15 sur 20 de moyenne et être âgé d’au maximum 21 ans.

Aux Baccalauréats professionnels, il fallait être parmi les deux premiers de sa spécialité, avoir au moins 14,20 de moyenne et être âgé d’au maximum 23 ans.

Le nombre de lauréat distingués cette année est en baisse par rapport à l’année dernière (95 élèves). Il comprend 27 filles soit un taux de 38,57%.

Cette cérémonie s’est tenue dans un contexte sécuritaire difficile qui n’a pas permis à des élèves de certaines régions du pays, de prendre part aux examens de fin d’année.

Pour ces élèves, le chef de l’Etat a annoncé que « des dispositions sont prises actuellement pour qu’une session spéciale des examens et concours scolaires ait lieu en septembre 2019 ».

Cette session va « permettre aux candidats de quatre régions affectées par l’insécurité de passer les examens et concours en vue de poursuivre leur scolarité », a-t-il affirmé.

Agence d’information du Burkina