Le Burkina Faso a entrepris lundi, la révision de son plan d’urgence, suite à la grave crise sécuritaire qui a fait grimper le nombre de déplacés internes, de 87 mille à plus de 270 mille, en moins de huit mois.

Le budget du Plan d’urgence révisé est estimé à 187 millions de dollars et à ce jour 19 août 2019, l’Etat a pu mobiliser avec ses partenaires la somme de 55,1 millions de dollars, a indiqué la ministre en charge de l’Action humanitaire, Marie Laurence Ilboudo/Marshall, lors d’un point de presse.

« Le nombre de personnes déplacées internes s’est accru de 87 000 en janvier à 270 776 à la date du 16 Août 2019 », a précisé la ministre.

La coordonnatrice résidente du système des Nations Unies, Mekhetha Metsi a affirmé que le nombre de personnes qui ont besoin d’assistance humanitaire directe a augmenté de 65% et que les urgences sont pressantes et multiples.

« On trouve des personnes déplacées presque sur toutes les régions du Burkina. L’assistance va être priorisée avec une méthodologie de ciblage pour assurer que les familles les plus vulnérables reçoivent cette assistance humanitaire », a déclaré Mme Metsi.

Selon Marie Laurence Ilboudo/Marshall, il était nécessaire de revoir la planification de la réponse humanitaire en prenant non seulement en compte l’accroissement des besoins mais aussi la durée de la résolution de la crise en cours.

Pour elle, c’est dès le mois de juin que le gouvernement avec ses partenaires, a révisé le processus du Plan d’urgence pour être en phase avec le cadre programmatique.

Mme Ilboudo a cependant reconnu qu’en dépit de la faiblesse des ressources, le gouvernement en collaboration avec tous les acteurs humanitaires, a pu coordonner et conduit plusieurs interventions en faveur des personnes déplacées internes dans plusieurs secteurs.

Elle a ensuite précisé qu’une base de données a été conçue pour l’enregistrement numérique permettant d’augmenter les capacités de collecte de données sur les personnes déplacées internes.

Le Burkina Faso est frappé depuis avril 2015, par des attaques terroristes d’abord localisées dans le nord du pays avant de s’étendre vers d’autres régions.

Depuis le début de l’année, des assaillants chassent les populations de leurs villages et menacent leur quiétude dans les lieux de rassemblement.

Agence d’information du Burkina