Sans être physiquement présent sur la Place Laurent GBAGBO de Port-Bouët à Abidjan, ce Dimanche 08 Septembre, l’ancien Président Burkinabè, Blaise COMPAORE aura cristallisé les passions, des milliers de militants de la section Ivoirienne du CDP, tout le temps qu’aura duré le giga-meeting de remobilisation qui marquait la relance des activités du parti en vue du scrutin présidentiel de 2020.

Posters brandis, omniprésence dans les discours des intervenants à cette manifestation qui sonnait la relance des activités du CDP en Côte d’Ivoire, difficile de dire que les cinq années d’adversité endurés par l’ex compagnon de pouvoir de Thomas SANKARA, depuis sa chute en Octobre 2014 jusqu’à l’avant-veille de la présidentielle de 2020, auront contribué à effacer la nostalgie des années de présidence du natif de Ziniaré. La mobilisation impressionnante réussie par les ténors du parti en Côte d’Ivoire, dans un contexte de crise interne que traverse le CDP au Burkina, dénote en elle-même de la solidité d’une formation politique profondément ancrée dans l’idéal populaire. Si tous les intervenants à la tribune, ont insisté sur la fidélité indéfectible à celui qui campe désormais dans le rôle de Président d’honneur du parti, le passage du Président en exercice, Eddie KOMBOIGO aura été particulièrement émouvante. Incapable de contenir l’émotion qui l’étreignait, c’est les yeux embués de larmes que l’actuel dirigeant rappelait les efforts, consentis selon lui, par Blaise COMPAORE pour assurer au Burkina Faso, la stabilité, la croissance et le rayonnement diplomatique, grâce au rôle central qu’il a eu à jouer avec succès, dans les médiations de plusieurs conflits en Afrique. Pour Eddie KOMBOIGO, ‘’celui qui a bâti le Burkina Faso moderne’’, ‘’ne peut mériter un tel traitement’’. ‘’Si l’histoire d’un pays révèle souvent des traîtres’’, poursuit-t-il, ‘’le peuple, lui, ne trahit jamais’’.

Comme il nous a été donné de le constater au cours de ce meeting, à chaque évocation du nom de Blaise COMPAORE, ce sont des cris de triomphe qui s’élevaient. Tous, à l’unanimité, réclamaient le retour de ‘’leur Président’’ au bercail, pour espèrent-t-ils, reprendre sa place dans la construction de son pays d’origine.

Raoul Mobio
Netafrique.net