En matière de convergence dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), aucun Etat n’a respecté en 2018 les trois critères de premier rang, selon la Commission de l’UEMOA basée à Ouagadougou.

Ces critères de premier rang concerne le ratio solde budgétaire global, dons compris, rapporté au PIB nominal, supérieur ou égal à -3%, le taux d’inflation annuel moyen de 3% maximum par an et le ratio de l’encours de la dette intérieure et extérieure rapporté au PIB nominal, inférieur ou égal à 70%.

Le rapport sur la surveillance multilatérale dans l’UEMOA élaboré par la Commission de l’UEMOA révèle concernant le premier critère que « seul le Togo a respecté ce critère ». Par Etat, des fortunes diverses sont notées : Bénin (-4,0%), Burkina Faso (-4,9%), Côte d’Ivoire (-4,0%), Guinée-Bissau (-5,1%), Mali (-4,7%), Niger (-4,1%), Sénégal (-3,7%) et Togo (-0,8%). « En 2019, projette la Commission de l’UEMOA, tous les Etats membres respecteraient ce critère ».

Concernant le taux d’inflation, tous les États membres ont respecté ce critère en 2018. Par pays, le taux d’inflation se présente comme suit : Bénin (0,8%), Burkina Faso (1,9%), Côte d’Ivoire (0,6%), Guinée-Bissau (0,4%), Mali (0,0%), Niger (2,7%), Sénégal (0,5%) et Togo (0,9%).
Pour ce qui est du ratio de l’encours de la dette intérieure et extérieure rapporté au PIB nominal, inférieur ou égal à 70%, seul le Togo avec un taux de 73,9% n’a pas respecté ce critère. Par pays, ce ratio est de 56,2% pour le Bénin, 42,3% pour le Burkina Faso, 48,6% pour la Côte d’Ivoire , 50,1% en Guinée-Bissau, 36,6% au Mali, 45,4% au Niger et 54,0% au Sénégal. Selon la Commission de l’UEMOA, en 2019, tous les Etats respecteraient ce critère.

Concernant les critères de second rang qui ont trait au Le ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales, inférieur ou égal à 35% et le taux de pression fiscale, supérieur ou égal à 20%, l’état de la convergence révèle là aussi leur non respect par tous les Etats.

Seuls deux Etats ont un ratio masse salariale sur recettes fiscales en dessous de 35%.

Il s’agit du Niger (34,7%) et du Sénégal (34,3%). Pour les autres Etats membres, le ratio varie entre 52,1% (Burkina Faso) et 36,6 (Togo).

Quant au taux de pression fiscale aucun Etat n’a respecté ce critère en 2018. Par Etat membre, la situation se présente comme suit : Bénin (14,1%), Burkina Faso (17,2%), Côte d’Ivoire (16,2%), Guinée-Bissau (9,3%), Mali (11,8%), Niger (15,2%), Sénégal (15,2%) et Togo (18,4%). Selon la Commission de l’UEMOA, le Togo serait le seul Etat à respecter ce critère en 2019.

L’année de l’horizon de convergence étant fixée en 2019, les prévisions des responsables de la Commission de l’UEMOA indiquent que tous les Etats membres respecteraient les trois critères de premier rang. « Toutefois, notent-ils, ceci ne suffirait pas pour l’entrer de l’Union en phase de stabilité en 2020 en raison du non respect des dispositions relatives à la durabilité ».

Albert Savana
Financial Afrik