Le premier ministre Christophe Dabiré a lancé hier 23 septembre 2019, le cinquième recensement général de la population et de l’habitation qui se déroulera du 16 novembre et 15 décembre 2019 . Une opération qui va mobiliser 20 000 agents sur l’ensemble du territoire et 5000 supertviseurs pour un coût global de 18 milliards de F CFA

Le Burkina Faso a réalisé depuis 1975, quatre recensements généraux de la population et de l’habitation. Après celui de 2006 qui avait estimé à 14 millions le nombre de Burkinabè, notre pays devrait réaliser un autre recensement en 2016, conformément à la périodicité décennale recommandée par les instances internationales.
« Malheureusement, compte tenu des contraintes de divers ordres, cela n’a pas été fait et notre pays accuse donc un retard dans l’actualisation de ses données. C’est pourquoi, en dépit d’un contexte sécuritaire particulier, il est important que cette opération soit faite pour combler cette exigence et permettre au gouvernement de conduire avec plus d’efficacité, la planification de nos actions de développement », a expliqué le premier ministre Dabiré.

Pour la réussite de cette activité, il a rassuré que toutes les dispositions seront prises afin que les données qui seront collectées sur le terrain puissent combler entièrement les attentes. « Comme 2006, le cinquième recensement général de la population et de l’habitation est couplé à la deuxième phase du recensement général de l’agriculture qui est à sa deuxième édition et qui vise à actualiser ainsi qu’à rendre plus fiables, les statistiques agricoles », a poursuivi le premier ministre".
Le recensement de la population et de l’habitation vise à actualiser les informations issues du recensement de 2006, le renouvellement de la base nationale de sondage en vue de rendre possible l’exécution des autres enquêtes nationales jusqu’au prochain recensement, la production d’indicateurs démographiques, économiques et sociaux fiables, la mise à jour des bases de données cartographiques et démographiques pour toutes les circonscriptions administratives, afin de renforcer les bases de la décentralisation, etc.
« Les agents recenseurs vont sillonner les villes et les campagnes, de ménage et ménage, en vue de réaliser des entretiens avec les personnes vivantes sur le territoire burkinabè », a détaillé le premier ministre. Un dispositif important, institutionnel et organisationnel a été mis en place à travers le comité national du recensement, le bureau central du recensement et les déclinaisons de ces organes aux niveaux régional, provincial et communal. Il est également prévu des comités de recensement au niveau des villages et des secteurs qui contribueront à la bonne exécution du dénombrement. "La réussite de cette opération requiert l’engagement de chaque citoyen" a souligné Chrisptohe Dabiré, exhortant les citoyens Burkinabè à contribuer au succès de cette opération en réservant un bon accueil aux agents recenseurs.

Pour le ministre de l’Economie des finances et du développement, Lassané Kaboré, ce recensement permettra d’avoir une bonne connaissance de notre population, une bonne connaissance de la structuration des couches qui vivent au Burkina et de pouvoir intégrer ce dénombrement y compris la dynamique de la population dans les politiques de planification et du développement. « En faisant ce recensement couplé à celui de l’agriculture, nous allons pouvoir disposer d’un certain nombre de données qui vont permettre de mieux planifier différents domaines, notamment la santé, l’éducation et l’emploi des Burkinabè », a-t-il précisé.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net