Accélérer la mise en œuvre du Grand Ouaga, en abrégé, GO d’ici 2020. C’est l’objet d’un séminaire international qui s’est tenu les 26 et 27septembre 2019 dans la commune rurale de Loumbila, sous la la présidence du Premier ministre, Chef du gouvernement, représenté pour la circonstance par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale de la décentralisation et de la cohésion social, Siméon Sawadogo.

Aux termes de leurs travaux, les maires des huit communes concernées, à savoir, Komki Ipala, Komsilga, Koubri, Loumbila, Ouagadougou, Pabré, Saaba et Tanghin Dassouri, ont signé un mémorandum assorti d’un chronogramme de mise en œuvre.
C’est sans aucun doute, une nouvelle étape que vient de franchir le processus de décentralisation au Burkina Faso, ce 27 septembre 2019. En effet, après deux jours de débats axés principalement sur les enjeux de l’intercommunalité, les participants au séminaire international organisé dans la commune rurale de Loumbila, ont marqué leur accord et leur détermination à conduire le projet du Grand Ouaga à bon port.
Plusieurs intervenants parmi lesquels le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé, ont mis en évidence l’urgente nécessité d’aller vers cette étape cruciale. Notamment dans le contexte actuel d’une décentralisation et d’une communalisation intégrale manifestement au bout de leurs limites objectives.
En effet, à titre d’exemple, dira-t-il, l’aire métropolitaine de Ouagadougou compte à ce jour une population de 4 millions d’habitants. Ce qui exige désormais une vision plus adaptée à la réalité actuelle du terrain.

Réagir et agir

Face à une urbanisation croissante en lien étroit avec une croissance démographique rapide, de nombreux défis se posent de plus en plus aux villes sur le plan économique, social, et environnemental, mais aussi au niveau juridique et institutionnel. Ce qui nécessite un changement de paradigme ainsi qu’une nouvelle offre en termes de gouvernance. D’où l’idée de conjuguer les efforts, dans une synergie d’action entre les différents acteurs concernés.
A travers des concertations entre élus, des avis techniques d’experts et des partages d’expériences faites par les représentants de communes invitées, notamment celles de la Métropole du Grand Lyon et celle du Grand Bamako, les participants ont pu se faire une idée précise du travail qui les attend. Ainsi que l’a d’ailleurs admis Paul Taryam Ilboudo, le maire de Loumbila, ville hôte dudit séminaire. Dans ce sens, les intervenants se sont engagés à tout mettre en œuvre pour être à la hauteur du défi.
C’est d’ailleurs le sens de l’invite qui leur a été formellement adressée par le ministre d’Etat, Siméon Sawadogo, représentant le Premier ministre, Chef du gouvernement, à l’ouverture des travaux, puis renouvelée à la clôture, par la ministre déléguée à la décentralisation et à la cohésion sociale.
Il est à noter enfin que la rencontre a été soutenue par des partenaires techniques et financiers, parmi lesquels l’ONU Habitat, la Banque mondiale, l’Agence française de développement et l’Observatoire international des maires.