Après avoir adressée un ultimatum de 3 mois (de juillet à septembre) aux banques commerciales, la Banque centrale du Nigéria (BCN) a décidé de monter au créneau pour infliger des sanctions pécuniaires.

L’institution a exigé à ce que les banques prêtent au moins 60% de leurs dépôts aux agents économiques notamment aux agriculteurs, aux PME et aux consommateurs.

Dans un communiqué parvenu à la presse, jeudi 3 octobre, la BCN a indiqué qu’elle envisage de facturer un montant de plus de 400 milliards de nairas (1,3 milliard de dollars) à 12 établissements bancaires de la place.

La banque des banques a fait savoir qu’elle va rencontrer le régulateur du système bancaire nigérian pour échanger sur cette question.

Selon des sources internes (BCN) , des établissements tel que Citibank , Standard Chartered Bank , Zenith Bank, Guaranty Trust Bank, First Bank et United Bank for Africa , sont concernés par cette mesure .

« les prêts avaient augmenté de 5,3% au cours des trois mois précédant la fin du mois de septembre, pour atteindre 16 40 milliards de nairas, en raison de la nouvelle exigence minimale et de la hausse du ratio de prêt cible, dans le but de maintenir l’élan » , a révélé la banque centrale.

Et d’ajouter, « au cours des derniers mois, le régulateur a également limité les dépôts portant intérêt à la banque centrale et interdit aux banques d’acheter des bons du Trésor pour leurs propres comptes lors d’une vente aux enchères sur le marché libre, afin de stimuler les prêts ».

Selon les prévisions de la BCN, l’économie nigériane devrait se redresser en 2019 et le produit intérieur brut (PIB) devrait progresser de près de 3%, contre 1,9% l’an dernier.

L’économie nigériane est secouée par une récession depuis quelque temps mais la BCN mène une politique de l’escompte (baisse des taux directeurs…) pour relancer l’activité économique .Et du coup accompagner les objectifs de croissance et du haut niveau de l’emploi.

Financial Afrik