Ancienne danseuse, passionnée de football, Fabriss Atitoh s’est faite une place dans le paysage musical ivoirien. Beaucoup lui prédisent une carrière prometteuse

A l’état civil, elle s’appelle Zézé Reine Fabrice Sokau, issue d’une grande famille de … 62 enfants et originaire de Niaprahio, célèbre village de la sous-préfecture de Guiberoua, dans la région de Gagnoa, pour avoir enfanté la star du football, un certain Didier Drogba. Mais c’est sous son nom d’artiste, Fabriss Atitoh qu’elle a acquis une popularité nationale dès la sortie de son premier album « Behi », qui a fait d’elle une des coqueluches de la musique ivoirienne, notamment au sein de la diaspora.
Fabriss Atitoh a d’abord misé sur la proximité pour se faire connaitre. Elle a ainsi été présente à plusieurs manifestations (soirées, mariages, galas et 1ere partie des concerts), s’attirant la sympathie de ses compatriotes qui l’ont très vite adoptée. « Je n’ai pas voulu être tout de suite sous le feu des projecteurs, mais partir par le bas en commençant par animer des spectacles. J’ai souhaité que les gens me voient sur scène et qu’ils disent, cette dame-là, elle a du talent », a-t-elle expliqué le 26 août dernier, lors d’une conférence de presse à Paris.
Avant la sortie de son deuxième album, elle a profité de ce rendez-vous médiatique pour parler de son prochain spectacle prévu le 22 Octobre 2016 au Moulin Basset de Saint Dénis, dans la banlieue nord de Paris. A cette occasion, on a découvert que le football était l’autre passion de l’artiste. « Comme je jouais au football avec les garçons, mes amis m’ont appelé Atitoh, petit nom attribué aux hommes en pays Bété, pour dire que nous sommes des amis et que je ne suis pas une femme ». Quant au prénom Fabrice, il lui a été donné par son père en souvenir d’un ami et compagnon Français rencontré pendant la seconde guerre mondiale. Le mystère est donc levé sur le sens de son nom d’artiste, qui a profité de la rencontre avec les journalistes pour répondre à ceux qui s’interrogent sur son style musical. « Je fais de la variété africaine. Lorsque j’étais danseuse, je me suis exprimée sur tous les styles musicaux et il m’est difficile de me focaliser dans un format musical particulier. Le clip de ma chanson SAIM NANI résume ma vision. On y retrouve tous les pas de danse et toutes les musiques modernes, traditionnelles et urbaines ».
Le 22 octobre, tous ceux qui seront à son concert auront l’occasion d’apprécier les talents chorégraphiques de cette artiste dont on n’a pas fini d’en parler.

Salam Sondé
Kaceto.net