Hier 4 novembre 2019, le Conseil supérieur de la communication (CSC, la Société burkinabè de télédiffusion (SBT) l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et le ministère de la Communication ont animé une conférence de presse pour faire le point sur la mise en œuvre de la télévision numérique terrestre après l’extinction du signal analogique le 1er novembre.

Au Burkina Faso, il n’est plus question de télévision analogique depuis le 1er novembre, mais plutôt de télévision numérique. Après quelques mois de mise en oeuvre de cette nouvelle technologie, les différents acteurs impliqués dans cette aventure ont animé un point de presse pour en faire le point.
Selon le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, ce sont 35 sites qui devraient être installés mais finalement, 33 sont opérationnels, 1 est en cours de finalisation et 1 dont l’installation est en attente.
D’après toujours le ministre, le taux de couverture tourne autour de 98% sachant que même le site qui n’a pas été allumé est compensé par les sites installés dans les environs.

Pour ce qui est du prix du décodeur TNT, la directrice générale de la SBT, Kadiatou Sawadogo a annoncé qu’il est fixé au maximum à 10 000 F CFA, mais précise t-elle, il est possible de le trouver moins cher chez certains revendeurs.
En ce qui concerne le coût que les éditeurs privés doivent payer et qu’ils estiment "très élevé", soit 75 millions de F CFA par an pour la couverture intégrale du territoire, le ministre s’en explique : "En termes de fonctionnement, la Société burkinabè de télédiffusion (SBT) a besoin de 2,5 milliards de FCFA par an et même à 75 millions pour chaque éditeur privé, le compte n’y est pas pour couvrir les dépenses. Or, en tant que société d’État, la SBT doit aussi payer à son fournisseur et en tenant compte de tout cela, la somme de 75 millions est un minimum qu’on puisse proposer aux éditeurs", justifie t-il. A noter que les médias qui souhaitent juste une diffusion régionale à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso paieront respectivement 40 et 20 millions de F CFA par an.
Quant au président du CSC, Mathias Tankoano, il a indiqué qu’avec la TNT, son institution sera plus stricte que par le passé dans le contrôle du contenu des programmes qui seront diffusés. Il a invité les éditeurs à respecter leurs engagements et à proposer des offres de qualité susceptibles d’attirer les publicitaires tout en fidélisant les téléspectateurs.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net