Le programme Bravo a plaidé vendredi, pour la création de centres secondaires d’Etat-civil dans les centres de santé, afin de relever les faibles taux d’enregistrement des naissances dans sa zone de couverture.

« Après le droit à la vie, l’enfant a le droit de se faire enregistrer dès les premiers jours de sa naissance », a déclaré le vendredi 15 novembre 2019 le Haut-commissaire de la province du Kadiogo Boureima Sawadogo.

M. Sawadogo s’exprimait lors d’un atelier de plaidoyer, organisé par le programme Bravo, à l’intention des chefs de services déconcentrés du Kadiogo et des responsables municipaux des communes de Komki-Ipala, Komsilga, Koubri, Pabré, Tanghin-Dassouri, Saaba et des arrondissements 3 ; 4 ; 5 et 11 de la commune de Ouagadougou.

Selon la chargée de données du programme Bravo, Aurélie Tiaho, des milliers d’enfants se retrouvent sans actes de naissances dans plusieurs localités du Burkina Faso, à cause notamment du relatif court délai de 60 jours, de l’éloignement des centres d’Etat civil et de la négligence des parents.

« Il n’est pas intéressant que de nos jours, un enfant se retrouve sans acte de naissance ou avec un jugement supplétif », a –t-elle insisté.

Pour pallier à cette situation, le programme Bravo, piloté par la Communauté Sant ‘Egidio, a entrepris un plaidoyer dans les régions du Centre, du Centre-sud et du Plateau-central.

Il s’agit d’inviter les leaders des communes et des arrondissements concernés, à faciliter la création de centres secondaires d’Etat-civil au sein des centres de santé et de promotion sociale (CSPS), afin de rapprocher davantage l’Etat-civil des populations.

Le message est déjà passé dans plusieurs arrondissements et communes tel que l’arrondissement 5 qui affiche quatre centres secondaires fonctionnels dans ses quatre CSPS. L’arrondissement 11 compte 8 centres fonctionnels dans ses 9 CSPS.

La commune de Pabré dispose de 8 centres secondaires fonctionnels contre 13 CSPS tandis que Koubri affiche 5 centres secondaires contre 9 CSPS.

Au niveau, de la commune de Komsilga, des efforts restent à faire car sur les dix CSPS, un seul dispose d’un centre secondaire d’Etat-civil. Tanghin-Dassouri est presque dans le même registre avec quatre centres fonctionnels sur dix CSPS.

A la fin des échanges, les animateurs de Bravo et les responsables administratifs et communaux ont arrêté un plan d’actions, afin de d’accroître le taux d’enregistrement des naissances dans les zones ciblées.

Agence d’information du Burkina