Le groupe Lagardère croit toujours que la justice peut faire annuler la résiliation de son contrat avec la Confédération africaine de Football (CAF). En effet, le groupe a lancé, la semaine dernière, une procédure d’arbitrage d’urgence visant à maintenir l’accord de diffusion annulé, il y a quelques jours, par la CAF.

Ce dernier devait permettre au groupe français de détenir les droits de la Coupe d’Afrique des nations jusqu’en 2028.

Malheureusement pour Lagardère, la Chambre de commerce internationale de Genève (ICC) a plaidé en faveur de la CAF. Malgré tout, le groupe français ne perd pas espoir.

« Vendredi 13 décembre, si l’arbitre d’urgence a refusé d’instaurer ces mesures temporaires [maintien du contrat en attendant une décision sur le fond, ndlr], il n’a nullement statué sur le fond du litige tout simplement parce qu’il n’en a pas la compétence. Par conséquent, le résultat de la procédure d’arbitrage d’urgence ne présage en rien de l’issue d’une future procédure d’arbitrage au fond », a communiqué Lagardère.

En pleine procédure de cession de 75 % du capital de son segment dédié au sport, le groupe français a tout intérêt à obtenir une décision en sa faveur. L’acheteur, la société américaine d’investissement H.I.G. Capital juge que Lagardère Sports, une agence spécialisée dans le marketing sportif, vaut environ 110 millions d’euros tandis que l’ensemble de la branche Lagardère Sports and Entertainment est estimé à 150 millions d’euros.

Pour Lagardère, cela représente « une dépréciation estimée entre 210 et 240 millions d’euros », causée notamment par « la résiliation unilatérale du contrat avec la Confédération africaine de Football ».

ECOFIN