Plusieurs centaines de personnes, en majorité des commerçants, ont exigé mercredi, la libération du responsable du groupe d’auto-défense Koglweogo du Namentenga, El Hadj Boureima Nadbanka, probablement entendu dans l’affaire de Yirgou.

Commerces fermées, transports bloqués, circulation perturbée : la ville de Boulsa (Centre-nord) a été paralysée mardi matin, par des manifestants en colère.

Composés essentiellement de commerçants, les protestataires ont fait le tour de plusieurs services de la ville pour exiger la libération de El Hadj Boureima Nadbanka, responsable Koglwego du Namentenga.

Ils ont aussi sollicité la médiation du Dima de Boulsa (Roi traditionnel) avant de se retrouver au siège des Koglwego.

Des sources Koglwego ont confié à l’AIB que Monsieur Nadbanka serait entendu dans le cadre de l’affaire de Yirgou.

En rappel, des dizaines de Peulh ont été tués au début de l’année 2019 à Yirgou (Barsalgho, Centre-nord), à la suite d’une attaque terroriste qui a ôté la vie à un responsable coutumier mossi et de celles de ses proches.

La communauté Peulh locale a été accusée d’avoir abrité les terroristes tandis que les Koglwego de la région ont été accusés d’avoir organisé des représailles.

Aux dernières nouvelles, les plaignants exigent les départs du commandant de brigade de gendarmerie de Boulsa et de son adjoint.

Ils ont également pris d’assaut le domicile du vice-président de la cellule Koglweogo de Boulsa, Hamado Bembamba, accusé d’avoir livré El Hadj Boureima Nadbanka afin de lui ravir sa place.

En rappel, une crise de leadership oppose les deux responsables depuis plus d’un mois.

Hamado Bembamba a été déclaré personne non grata dans la ville de Boulsa par les manifestants qui ne l’ont pas vu à son domicile.

Agence d’information du Burkina