Les citoyens qui paient des parcelles auprès de sociétés immobilières non en règles, le font à « leurs risques et périls », prévient le Directeur général de l’Urbanisme Gueswendé Marc Ouédraogo qui appelle les Burkinabè à se référer aux services compétents avant tout achat de terrain.

« Il y a beaucoup de promoteurs immobiliers qui n’ont pas les autorisations nécessaires, mais qui se livrent à des lotissements illégaux pour la vente de parcelles. Les citoyens qui payent ces parcelles-là, c’est à leurs risques et périls », a indiqué le Directeur général de l’Urbanisme, de la Viabilisation et de la Topographie Gueswendé Marc Ouédraogo, dans un entretien accordé le 9 décembre à l’AIB à Ouagadougou.

Ces acheteurs « ne peuvent en aucun cas, disposer de papiers administratifs de ces parcelles car elles ne sont reconnues nulle part. C’est comme des parcelles qu’on paie en zones non-loties. C’est une information importante à savoir et à apporter à la connaissance des populations », a ajouté M. Ouédraogo.

La promotion immobilière s’est exponentiellement développée ces dernières années au Burkina Faso, suite à la suspension des lotissements (encore en vigueur à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso) du fait de nombreuses irrégularités.

Un rapport parlementaire a établi en 2016, que près de 105 mille parcelles ont été irrégulièrement attribuées dans quinze communes du Burkina Faso, entre 1995 et 2015.

Selon Gueswendé Marc Ouédraogo, le gouvernement encourage « la promotion immobilière », portée sur la construction de logements au détriment de « la promotion foncière », fondée sur la vente de parcelles.

« Il y a des promoteurs (immobiliers) qui font leurs preuves sur le terrain, qui sont sérieux et qui produisent effectivement des logements. Ceux-là méritent d’être accompagnés. Mais ceux qui veulent morceler les territoires des villes pour vendre des parcelles à l’emporte-pièce, il faut un minimum de mesures », explique l’architecte-urbaniste.

M. Ouédraogo a rappelé que Ouagadougou comptait en 2011 près de 400 mille parcelles avec seulement 50% d’entre elles, mises en valeur.

Agence d’information du Burkina