Les centres de santé de la ville de Fada-N’Gourma sont restés fermés encore et les populations privées de soins ce lundi 19 septembre 2016 en réponse à l’appel du syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale en conflit ouvert avec le directeur régional de la santé de l’Est, Salif Sankara.

Le syndicat menace de passer à une vitesse supérieure face « au mépris » du directeur et demande désormais son départ.

Les rapports entre le directeur régional de la Santé, Salif Sankara et le principal syndicat de la santé sont des plus tendus. Depuis le début du mois de septembre, les agents de santé marquent un arrêt de travail suivi d’un sit-in tous les lundis jusqu’à 12h à la direction régionale de la santé de l’Est, pour faire entendre leurs voix.

Face à ce bras de fer et l’installation d’un dialogue de sourd, c’est la population qui paie le lourd tribut. Dans sa plateforme revendicative, le syndicat souhaite, entre autres, avoir les rapports du président du conseil d’administration du CHR de Fada-N’Gourma pour être au parfum des insuffisances et des acquis de cette structure hospitalière comme cela se fait ailleurs, selon les grévistes.

En outre, le Syntsha veut désormais faire partie des cadres de concertation et de décision dans les districts sanitaires et au niveau régional afin d’avoir un œil sur les accords de financements de structures sanitaires pour plus de transparence.

Pour le syndicat, leur premier responsable fait preuve « d’un mépris à l’égard des populations et des agents de santé ». Selon le secrétaire général du Syntsha section de l’Est, Moussa Ouédraogo, le directeur régional ne veut pas d’un dialogue pour trouver une réponse, même partielle à leur plateforme.

« Le DR nous a reçu au dépôt du préavis de grève et a promis d’ouvrir un dialogue mais depuis, il se terre dans un silence méprisant. Il ne regarde même pas la souffrance des populations. Un seul homme ne peut mettre à mal la santé de toute la population. Nous demandons désormais son départ. Si rien n’est fait, nous passerons à une vitesse supérieure par des grèves de 48heures, puis 72h et davantage pour obtenir gain de cause », a insisté le SG du syndicat, Moussa Ouédraogo.

Le directeur régional Salif Sankara que nous avons rencontré dans ses bureaux a refusé de s’exprimer. « Vous voulez me voir à quel sujet ? Je n’ai rien à dire et je vous recontacterai », a-t-il dit en substance.

AIB