Cette semaine, du 17 au 18 janvier 2020, Lomé va accueillir un sommet autour de la lutte contre le trafic des médicaments falsifiés et de qualité inférieure en Afrique. La rencontre devrait réunir six présidents africains, plusieurs anciens chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que d’éminentes personnalités du monde médical, dont le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’événement, « une initiative originale, purement africaine », selon Moustapha Mijiyawa, ministre togolais en charge de la Santé, est organisé par le Togo, en partenariat avec la Fondation Brazzaville.

La rencontre vise à jeter les bases d’un engagement continental, dans la lutte contre ce fléau qui tue près de 900 000 Africains, chaque année, dont 120 000 enfants de moins de cinq ans, et à se doter d’un arsenal juridique à la hauteur des enjeux.

En effet, à l’heure actuelle « les faux médicaments tuent beaucoup plus que le paludisme », souligne le ministre. « Paradoxalement, l’arsenal juridique pour les combattre est léger, c’est-à-dire qu’il y a un fossé entre la gravité du problème et les sanctions prises contre les trafiquants. »

La rencontre sera sanctionnée par une déclaration commune, « l’Initiative de Lomé », en vue de criminaliser ce trafic et introduire de nouvelles législations.

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