La légende du basket Kobe Bryant tuée à 41 ans dans un accident d’hélicoptère
Kobe Bryant, star multi-récompensée du basket-ball américain, est mort dimanche 26 janvier à l’âge de 41 ans. Sa fille, Gianna, de 13 ans, est également morte dans le crash d’hélicoptère survenu à Calabasas, en Californie.

Kobe Bryant est mort. C’est la terrible nouvelle qui s’est abattue sur la planète basket tard ce dimanche soir. Âgé de 41 ans, le quintuple champion NBA avec les Lakers est décédé dans un accident d’hélicoptère en Californie. Huit autres personnes auraient péri à bord de l’engin, comme l’a rapporté le shérif du comté de Los Angeles. L’une de ses filles, Gianna, 13 ans, fait partie des victimes. Les causes de l’accident sont encore inconnues. On sait simplement que les conditions météorologiques n’étaient pas idéales et que l’hélicoptère s’est écrasé dans un massif montagneux à Calabasas. « Je suis sous le choc. Je n’arrive même pas à décrire ce que je ressens. C’est un jour incroyablement triste et tragique », commente l’ancienne star des Bulls de Chicago, Scottie Pippen, résumant le sentiment général après ce drame. « J’ai le cœur brisé par cette nouvelle », indique quant à lui le Français Tony Parker, saluant la mémoire Kobe Bryant, « une vraie légende et un ami ».
Natif de Philadelphie, Kobe Bryant a passé une partie de son enfance en Europe, notamment en Italie, suivant les pérégrinations de son père de basketteur, Joe Bryant. Il a même passé quelques mois en France, à Mulhouse en l’occurrence, quand son papa y a joué. Il avait 13 ans. « On le voyait souvent, il avait des qualités énormes, innées, raconte au Figaro le coach de Mulhouse de l’époque, aujourd’hui consultant beIN SPORTS, Chris Singleton. Il demandait aux membres de l’équipe de jouer avec lui en un-contre-un. Notamment Jimmy Vérove. Il jouait souvent avec lui. Et en plus il était loin d’être ridicule (rires). Il était déjà féroce. »

Mentalité de leader

Un appétit de grand fauve qui fera sa force tout au long de sa carrière. Zappant la case université pour plonger directement dans le grand bain de la NBA à 18 ans, en sortant du lycée, Kobe Bryant a poussé pour que les Charlotte Hornets, qui l’ont choisi au 13e rang de la Draft 1996, l’envoient aux Lakers. Et quand Kobe Bryant veut… C’est donc à Los Angeles qu’il a fait ses débuts. Et toute sa carrière en fait. 20 ans qui ont marqué l’histoire de la franchise californienne, et de toute la ligue nord-américaine en fait. Cinq bagues de champion, MVP en 2008, deux fois meilleur marqueur de la saison régulière, auteur d’un coup de chaud à 81 points en 2006 et All Star à 18 reprises, sans oublier deux médailles d’or olympiques avec la sélection américaine, le « Black Mamba » aura été celui qui s’est le plus approché du mythe Jordan. « Il m’a volé tous mes mouvements », s’amuse « MJ ». S’il a indéniablement calqué son jeu sur celui de Jordan, Bryant s’est surtout inspiré de la mentalité de « His Airness », devenant au fil des ans un leader, un guide, un tueur à sang-froid, un gagnant.

Marié à Vanessa Bryant depuis 2001, Kobe Bryant avait quatre filles, Gianna, Natalia, Bianca et la petite dernière, Capri, née en juin 2019. De multiples célébrités, du monde du basket ou non, ont rapidement multiplié les hommages, du président Trump à Dwayne Wade, en passant par la star du PSG Neymar, mimant le numéro 24 pour célébrer l’un de ses buts à Lille, dimanche.
Le 24, c’est l’un des deux numéros portés par Bryant au cours de sa carrière. Les deux ont été retirés par les Lakers. Une première. Dans quelques mois, il devait faire son entrée au panthéon du basket US, le Hall of Fame. « Appréciez chaque instant, on prête toujours trop d’attention à des choses qui n’ont pas d’importance, lance le pivot français de Utah, Rudy Gobert. La vie est précieuse et on ne sait jamais quand elle va s’achever… » Celle de Kobe Bryant, trop tôt.
« Il n’y a pas de mot pour exprimer la douleur que je traverse avec cette tragédie de perdre ma nièce Gigi et mon frère Kobe Bryant, lâche l’ancienne légende des Lakers, Shaquille O’Neal, trois fois champions auprès de Bryant au début des années 2000. Je t’aime, tu nous manqueras. » Rappelons que les deux hommes se sont un temps détesté, haï. Le terme n’est pas trop fort... Finalement, le jeune loup Bryant avait obtenu la tête du plus ancien O’Neal. Depuis, ils s’étaient toutefois rabibochés. Et Shaq de conclure, après avoir adressé ses condoléances à la famille Bryant et à celles des autres occupants de l’hélicoptère : « Ça me rend malade ». Il n’est sans doute pas le seul dans ce cas…

Christophe Remise
Lefigaro.fr