A deux jours de l’examen par la Cour constitutionnelle du recours introduit par Jean ping contre la victoire de son adversaire Ali Bongo Ondimba, nous avons reçu ce texte signé par Guy Samuel NYOUMSI, Président de Solidarité Africaine de France et
Vice-président du Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN),
Chargé des Relations avec l’Afrique et des Affaires Internationales.
On se demande toutefois s’il s’exprime au nom de ces associations ou tout simplement en tant que citoyen du monde.
Nous avons choisi de publier le texte tel quel, le contenu n’engageant que l’auteur et lui seul

Entre le rétropédalage des « Anciens » et le devoir d’émergence des « Modernes ».
Le Gabon a vécu le 27 Août 2016, une élection présidentielle dont le déroulement, de l’avis de l’ensemble des électeurs gabonais comme des milliers d’observateurs présents, marquait une avancée démocratique singulière, même si « l’exemplarité » douteuse de la campagne pouvait laisser entrevoir « la pré-construction d’une crise postélectorale ».
Singulière, l’élection présidentielle d’août 2016 l’a été, du fait d’une « participation enjouée » des populations gabonaises résolues et fières d’accomplir leur devoir citoyen dans plus de 2500 bureaux de vote pour 628 000 électeurs inscrits sur le fichier électoral et repartis sur l’ensemble du territoire. Singulière, elle le fut aussi par la leçon civique de paix et de dignité que les électeurs gabonais infligeaient aux candidats les plus en vue, qui auront mené une campagne électorale au cours de laquelle « l’invective » a, la plupart du temps, fait office de programme.
En lieu et place de programmes construisant une vision de la gouvernance future du Gabon, basée sur la reconquête du droit du peuple gabonais à s’autodéterminer, s’approprier son développement et retrouver « au sortir des urnes », la coexistence pacifique dont tout scrutin de cette envergure est le but, une partie de l’électorat gabonais n’a guère eu le choix que de s’engouffrer dans « la voie étroite » tracée entre Jean PING « Leader autoproclamé de l’opposition », mieux, de « la coalition des Anciens barons du « système Bongo », soucieux de raviver les rancœurs tenaces, les haines ou détestations profondément ancrées dans « la conscience historique » des Gabonais, et le Président sortant, Ali BONGO ONDIMBA, attaché à rappeler à la même « conscience collective » qu’elle devait, dans le sillage d’un septennat marqué par des réalisations fulgurantes, le juger à « son bilan » au cours duquel il a ouvert à la Jeunesse, « des perspectives heureuses » qui mériteraient d’être autant soutenues que poursuivies.
Que l’économie gabonaise ait souffert pendant le septennat d’Ali BONGO, de la chute des cours du pétrole qui représentait 45% du PIB, et que grâce aux réformes conduites, à la politique de diversification de l’économie, le Gabon soit passé d’une économie de rentes à une économie de transformation tout aussi diversifiée, ayant ramené à 23% la part des hydrocarbures dans le PIB, ne semblent ni reconnus, ni intéresser l’opposition qui s’emploie à inscrire toutes ces réalisations au « registre », dans le meilleur des cas, « d’annonces propagandistes », au pire, de « faits divers » n’ayant en rien impacté ou amélioré le quotidien « malaisé » des Gabonais, la vacuité du « panier de la ménagère », la cherté du coût de l’éducation et de la santé.
La matérialisation de cette transformation de l’économie qui a pris corps à Moanda, au Sud du Gabon, avec la transformation du Manganèse ; dans la banlieue de Libreville, avec la création de plusieurs unités de transformation du bois au lieu-dit « Zone Economique Spéciale de Nkok » aurait permis au Gabon de passer d’une croissance moyenne de 1% entre 2005 et 2009 à un taux de croissance estimé à 5.5% entre 2009 et 2015. Un accent tout particulier a été accordé pendant le septennat d’Ali BONGO, à la construction de 1572 km [le chiffre officiel est de 783 km ; NDLR] de routes contre 900km de routes construites entre 1960 et 2009. 4000 milliards de FCFA y auraient été consacrés, ainsi que s’était réjoui le Président Ali BONGO ONDIMBA devant le Parlement réuni en Congrès…
A toutes ces réalisations du septennat auxquelles viennent s’ajouter la création au Gabon de la plus grande plantation de palmier à huile en Afrique au Sud du Sahara, ayant généré 8000 emplois et le projet « Graine » qui aurait créé 4000 emplois, le système d’harmonisation des salaires ayant conduit à une augmentation de 30% de salaires des fonctionnaires, les opposants au premier rang desquels le candidat PING n’ont eu de cesse de n’y déceler que « de la poudre aux yeux » et de se fendre en récriminations couronnées de propos blasphématoires destinés, non seulement à assombrir « le bilan » et « minimiser l’ampleur des investissements » du septennat, mais aussi, surtout aiguillonner les aigreurs et la lassitude du peuple gabonais face à la « sécularisation » au pouvoir de « la famille BONGO ».

Rendue à son expression la plus « paresseuse » la campagne électorale du « rassemblement des Anciens barons du système Bongo » devenus détracteurs politiques d’Ali BONGO ne sera guère allée plus loin que « l’instrumentalisation éhontée des ressentiments d’une frange relativement importante de gabonais, l’exacerbation des haines enfouies dans l’inconscient populaire, l’exhumation « des peurs séculaires » tapies dans le « terreau fécond » de la rumeur avec en prime, l’essaimage des « graines de la violence et de la colère… » vis-à-vis de l’identité usurpée d’Ali BONGO dont on sait depuis la parution de Midi Libre, enquêtant sur les origines du Président qu’il était bel et bien élève dans le Gard avant 1967, ce que Pierre Péan a cru devoir ne pas contester après son « brûlot » Nouvelles Affaires Africaines.
En cela, la campagne électorale de « la coalition de l’opposition » ayant à sa tête le candidat Jean PING fut des « plus médiocres ». Elle n’a invité ni à l’apaisement, ni à « la concorde » qui est « le chant de ralliement » du peuple gabonais, son « hymne national »… Bien au contraire, elle a cristallisé la « xénophobie », le « repli identitaire et/ou communautaire », le « rejet de l’autre » qui auront été autant d’étincelles ayant précédé « sous le boisseau d’une campagne haineuse », l’embrasement des rues de Libreville et de Port-Gentil, trente minutes seulement après la proclamation des résultats provisoires du scrutin tels que transmis par la CENAP au Ministère gabonais de l’Intérieur.
La coïncidence est malheureuse qui veut que « la coalition PING » soutenue à « bouts de bras » sur les plateaux français de télévision par Robert BOURGI, avocat d’une françafrique plus encline sous le couvert du choix des peuples à disposer d’eux-mêmes, de s’octroyer le droit de parrainer et éperonner « le poulain de 74 ans » jugé par les lobbies apte à restituer à la France, le Pactole distrait par le septennat d’Ali BONGO au bénéfice du Gabon, avec « le traitre » concours et la maîtrise d’œuvre de la Chine.
Faisant fi des violences postélectorales, de l’incendie de l’Assemblée Nationale, des saccages et pillages, le candidat PING dont le programme de déstabilisation du Gabon était le maître-mot de la campagne électorale, au cas où il n’était pas déclaré vainqueur, non content d’outrepasser le devoir de réserve, s’est autoproclamé « Président du Gabon » alors que le décompte des voix était en cours…
Longtemps à l’avance préconçu par un maillage en interne des démissions en cascades de ses affidés avant pendant et après la proclamation des résultats provisoires, si ces derniers lui étaient prétendument défavorables, le scénario « catastrophe » voulu par le candidat PING s’est poursuivi dans les violences et exactions postélectorales dont le but était d’en appeler à la Communauté Internationale, mobilisée en externe, pour resserrer l’étau autour de « la victoire contestée » du Président sortant Ali BONGO ONDIMBA, avec comme ressorts : le chantage mensonger sur « les escadrons de la mort » ; « l’annonce inquiète de la France sur une quinzaine de ressortissants gabono-français » au sujet desquels elle serait « sans nouvelle » ; la surenchère inacceptable du « leader de l’opposition, autoproclamé Président » qui, après son recours contentieux à la Cour Constitutionnelle, promet au Gabon « la déstabilisation » s’il n’était pas conforté dans « sa posture de vainqueur à l’issue du scrutin du 27 août 2016 ».
Robert BOURGI sur une chaîne de télévision déclarait que « les Chefs d’Etat africains des anciennes colonies françaises sont désignés par la France ».
L’ancien Président de la commission de l’Union Africaine le sait pour l’avoir expérimenté en tant qu’artisan du hold-up électoral de 2011 en Côte d’Ivoire.
Ministre des Affaires Etrangères sous le long règne d’Omar BONGO et gendre du Président, Jean PING en août 2009 aspirait, au même titre que le Ministre de l’intérieur d’alors, feu M’BA OBAME et le Ministre de la Défense Ali BONGO, à la Magistrature Suprême. En bon rentier de « la politique politicienne » Jean PING, savait que le Chef de l’Etat Ali BONGO ONDIMBA « entendait changer le cours du destin de son pays, confisqué par le fait de son propre père et de la France ». Il n’avait par conséquent d’autres choix que de s’attaquer à certains tabous. « Les contrôles fiscaux opérés par le gouvernement gabonais sur les entreprises pétrolières françaises n’étaient pas du goût de Paris et mettaient à prix la tête d’Ali BONGO… ».
En se déclarant vainqueur au soir du scrutin, Jean PING capitalisait « la rente de la lassitude de cinquante ans d’exercice du pouvoir de la famille BONGO » et surenchérissait « l’offre d’alternance » proposée à la France et macérée par « les intérêts de la mafia financière des multinationales » avec l’expertise « cybernétique d’un féru en manipulations informatiques venu de la Côte d’Ivoire » et embauché par le candidat PING pour « incendier de mensonges, la toile avec des Procès-verbaux surfaits ».
La trilogie du système Foccart : « Surveiller, intervenir, punir » a survécu. L’ancien correspondant du Journal le Monde-Afrique, Pierre Biarnès retraçait caricaturalement les relations franco-africaines en ces termes : « consolider le pouvoir des dirigeants qui jouent loyalement le jeu de l’amitié franco-africaine et faire sentir le mors à ceux qui regardent un peu trop dans d’autres directions ; contrer en même temps les visées des puissances concurrentes dès qu’elles sont jugées menaçantes ».

Koné Katinan, ancien ministre du gouvernement ivoirien sous Laurent GBAGBO dans un article récent écrivait pertinemment : « Jouer le jeu de l’amitié franco-africaine, c’est ne pas titiller les multinationales qui sont les vraies détentrices du pouvoir politique en France dans leur exploitation du Continent. Sinon l’on devient Laurent GBAGBO qui employait les enfants dans les plantations de Cacao, OBIANG NGUEMA dont la famille est sans cœur en Guinée Equatoriale, Ali BONGO devenu, le temps d’une élection, le pilleur intolérable de l’économie gabonaise. Hasard ou préméditation ? Tous les « dictateurs africains » n’apparaissent comme tels que lorsqu’ils s’attaquent à des multinationales » ; mieux, lorsqu’ils résistent à la tentation de livrer les richesses de leur pays à la merci des multinationales et entreprennent de les réorienter dans des projets structurants.
Dans une parution datée du 27 août 2016, intitulée « Gabon : les racines… le cœur… et les fleurs du mal… » nous conjecturions la pré-construction de la crise postélectorale au Gabon, en prédisant que son issue serait mesurée à l’aune des garanties données à la France quant à ses intérêts, sauf si le peuple gabonais en prenait conscience et s’employait à liquider « la succession gaulliste »
Ali BONGO ONDIMBA a entrepris, pendant son septennat, d’opérer ladite liquidation bien qu’il en soit lui-même « l’héritier putatif ».
C’est donc au peuple gabonais que reviendra la responsabilité, en définitive, de rompre le cycle qui voudrait que leur Président soit nommé, imposé, installé au bout de secrètes négociations garantissant les intérêts français au Gabon. Les Gabonais doivent savoir que c’est pour avoir rompu avec « la nomenclature » familiale et clanique « des prédateurs » du Gabon, soutenus en cela par les multinationales, qu’Ali BONGO essuie les revers d’une crise postélectorale dont le leitmotiv est : « Ali devrait perdre même s’il gagnait ».
Selon des sources bien introduites, une intervention militaire française partie de la Haute-Corse aurait rallié les troupes terrestres et maritimes basées au Gabon dans l’optique, cela va de soi, d’installer « le candidat de la France » à la Présidence du Gabon.
Le CRAN tient à dénoncer ses manœuvres qui n’honorent en rien la France.
Ainsi pourrait s’expliquer l’arrogance et le mépris affichés par Jean PING lorsqu’il profère ouvertement des menaces à l’endroit de « la Cour Constitutionnelle » prétendue inféodée au pouvoir, et lui intime l’ordre de choisir entre la stabilité du Gabon, entendez la proclamation de « sa victoire » ou « la déstabilisation » du Gabon, au cas où la Cour Constitutionnelle avisait un verdict contraire à « l’autoproclamé Président Jean PING ».
Soyons un tant soit peu sérieux. Le candidat PING entend, avec le soutien de la France, procéder à un « rétropédalage » visant à ramener le Gabon dans « le giron » de la France, et hypothéquer toutes les avancées économiques accomplies par le Gabon ces sept dernières années.
La posture « ôtes-toi pour que je m’y mette… » est propre à tous ceux qui n’ont d’autre ambition que de « se servir » quitte à « asservir » le peuple. Cette posture devient « imposture » lorsqu’elle pousse l’outrecuidance au point d’alléguer que le développement du Gabon est de nul effet s’il est conduit par un gouvernement « d’étrangers ». L’imposture devient « horreur » quand, dans le même temps, elle lui préfère un gouvernement de « nationaux » incapables d’impulser le développement. Lisez tout ceci entre les lignes puisqu’elles sont en substance, du leader autoproclamé de l’opposition, un an avant le scrutin du 27 août 2016.
Où est passé le Peuple souverain ?
Son mieux-être et ses aspirations au développement soutenu et durable, constituent-ils la préoccupation des « gérontes », « caciques » et autres « nostalgiques » des privilèges individuels, familiaux et claniques dispensés sans compter sous l’ère que dis-je, sous « l’âge d’or » d’Omar BONGO ? Non !
Dans l’une de ces interviews télévisées, l’ancien Président Jacques CHIRAC reconnaissait, au nom du « bon sens » et de « la justice », la nécessité de restituer une partie des richesses pillées par la France dans ses anciennes colonies d’Afrique. Cette recommandation était adossée à un argumentaire politique et stratégique qui se destinait à prévenir « les convulsions futures des pays africains », si « l’exploitation des richesses du continent » se poursuivait selon « le crédo séculaire » voulu par les impérialismes, la colonisation et le système néocolonial.
Au moment où le terrorisme s’internationalise, menaçant les fondements des Etats déjà « précarisés » par l’exploitation inique des richesses du sol et du sous-sol, les dirigeants des pays africains doivent avoir le courage de s’attaquer aux « tabous », de se prémunir de la clairvoyance de renégocier pour leur peuple et la postérité, un « nouvel ordre co-développemental » résolument tourné vers un partenariat soucieux d’échanges sincères et équitablement bénéfiques.
Gilbert Collard, député du Front National sur une chaîne de Télévision Française avisait, à propos du Gabon, que « le pillage et le vol hypocritement perpétrés dans ce pays immensément riche par les Gouvernements successifs de droite et de gauche avaient contribué à freiner l’émancipation du peuple gabonais, générer des frustrations, créer une précarité contrastant avec l’énorme potentiel d’un pays qui avait tout pour réussir son décollage économique ».
Le tribut à payer au peuple Gabonais consiste simplement à lever l’hypothèque qui pèse sur son développement humain, son passage de l’économie de rentes à une économie de transformation, son investissement dans les formations professionnalisantes en adéquation avec le défi d’industrialisation et de diversification de son économie.
Le Président Ali BONGO ONDIMBA l’a compris, car il sait ce que son défunt père et la France doivent au peuple Gabonais. Il a sans doute à cœur de réparer le tort causé au peuple par « La France et le défunt Président dont le vœu consigné dans son testament politique, se résumait en ces termes : « plus d’action publique » et bannissement de « la politique politicienne… ».
En déclarant le 2 décembre 2007 : « il est grand temps que la classe dirigeante (…) cesse de ne s’investir que pour elle-même au détriment de l’action publique… », feu OMAR BONGO ONDIMBA n’avait-il pas, malgré lui, inspiré « Le tracé du chemin de l’avenir du Gabon » ?
La paix qu’il a maintenu à sa manière, pendant quarante deux ans, au prix de « l’enrichissement injustifié » des familles et clans qui lui faisaient allégeance, peinerait-elle à lui survivre ?
Au moment où courent les recours contentieux auprès de la Cour Constitutionnelle, déclinant une manière de « querelle des Anciens et des Modernes » à la gabonaise, notre humble et constant avis tient à la boutade : « Dis moi qui sont tes amis, je te dirais qui tu es… ».
Le Président sortant Ali BONGO ONDIMBA, conspué, honni, vilipendé, calomnié a, contre vents et marées, choisi « l’amitié » du peuple gabonais en se préoccupant de la « réparation des préjudices causés à ce dernier par « la collusion entre la France et son défunt père ».
Jean PING a opté pour le « retricotage » ou le « rafistolage » de « l’amitié avec le fiancé gaulliste » dont il est loin d’ignorer le tort causé au peuple gabonais par les « fiançailles de la France avec son « défunt beau-père » ».
L’héritage colonial, on le voit bien, affecte jusqu’à l’abjection, les « universaux mentaux » d’une catégorie sans foi, ni loi d’hommes politiques africains, prêts à toutes les « affabulations » et à toutes « les infamies » pour livrer « les cafards et les rats » entendez « les biafrais et autres », au sort qu’ils méritent, à savoir : l’éradication.
Il est pourtant du devoir impérieux de ceux qui militeraient comme Jean PING, pour un retour au « Gabon Français », de se souvenir que l’humiliation des pays africains, le mépris de leurs dirigeants, l’insulte jetée à la figure des peuples africains ont atteint en 2011, en Côte d’Ivoire, le seuil de l’inacceptable.
En tant que Vice-président du CRAN chargé des Relations avec l’Afrique et des Affaires Internationales, j’estime que : « la frontière de l’intolérable serait franchie si les mêmes stéréotypes « infantilisants » venaient à se reproduire en 2016 au Gabon. Aucun africain digne de ce nom, ne peut, ne doit, ne devrait entériner « la prolifération » d’épithètes dépréciatifs et autres caractérisateurs infâmants à l’endroit des institutions que les pays africains ont consensuellement mis sur pied. Seules ces institutions sont en mesure de favoriser leur émancipation, fut-elle progressive, et renforcer leurs capacités à se déterminer dans le choix de leur destin ».
Barack OBAMA lors d’un séjour au Ghana ne disait-il pas fort à propos : « l’Afrique a besoin des institutions fortes et non des hommes forts ».
Les peuples africains dont l’histoire « millénaire » a été réduite à une instrumentalisation mensongère de l’histoire au gré des intérêts des grandes puissances, aidées en cela par des « négriers africains », ne s’accommodent plus du logiciel « surveiller, intervenir, punir » qui régit depuis plus de cent ans leur rapport à l’Occident.
En remettant au goût du jour, cinquante six ans après les indépendances africaines, « le logiciel » éculé de la mise sous « coupe réglée » des anciennes colonies françaises, Jean PING se trompe d’époque.
La quête prométhéenne des peuples africains et de leurs dirigeants se fera avec les anciennes puissances coloniales soucieuses du respect et de la dignité des Africains ou alors sera tributaire des puissances amies attachées au développement durable de l’Afrique.

Guy Samuel NYOUMSI

Président de Solidarité Africaine de France
Vice-président du Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN),
Chargé des Relations avec l’Afrique et des Affaires Internationales
Contact : gsnyoumsi@gmail.com