Le gouvernement est-il décidé à lutter contre les nuisances et autres activités qui perturbent la quiétude des élèves et leurs encadreurs ? On veut bien le croire. Hier, le conseil des ministres a pris un décret modificatif du décret n°2016-926/PRES/PM/MATDSI/MJDHPC/MINEFID/MENA du 03 octobre 2016 portant protection du domaine scolaire. Selon le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Remis Dandjinou, "l’adoption de ce décret modificatif vise à renforcer la sécurisation des espaces scolaires et à garantir davantage la quiétude et la sérénité indispensables au bon déroulement des activités scolaires".
En clair, les modifications du décret prennent en compte les problèmes liés à la vente d’alcool, du tabac et des stupéfiants aux abords des établissements scolaires.
L’ancien décret interdisait la vente de ces produits dans un rayon de 400 mètres, une mesure foulée au pied depuis longtemps par des commerçants qui ont installé leurs affaires à proximité des établissements.
Le 28 janvier dernier, la coordination des APE de la région du Centre avait organisé une tournée avec les journalistes pour dénoncer ces installations qui nuisent la bonne marche des écoles.
L’interpellation semble avoir porté ses fruits. Les modifications apportées au décret somment les maires d’arrondissement, qui délivrent les autorisations de s’installer, "de faire cesser les violations constatées dans un délai de 15 jours par la voie administrative et la possibilité offerte aux responsables des structures qui connaissent ces violations, de faire engager l’action judiciaire dans un délai d’un mois si la mairie ne fait pas respecter les textes".
La balle est dans le camp des maires, mais surtout des associations de parents d’élèves qui doivent maintenir la pression, voire, ester en justice afin que le décret soit réellement appliqué.

Dominique Koné
Kaceto.net