Blaise Compoaré a t-il renvoyé le projet de directive comme il l’avait promis au plus tard le 26 février ou fait-il durer le suspens ? Si oui, qu’a t-il recommandé comme critères pour la désignation du candidat du CDP à la présidentielle 2020 ? A t-il préconisé la démission du président du CDP de son poste avant d’être candidat à la candidature du CDP ? Autant de questions que suscite la publication depuis quelques jours d’informations contradictoires sur le contenu de la directive destinée à lancer le processus de désignation du candidat du CDP à la présidentielle du 22 novembre 2020.
Selon nos informations, l’ancien président et fondateur du CDP a bel et bien renvoyé le projet de directive à la date indiquée, et contrairement à ce qui a pu être publié, il a juste recommandé que les textes du parti soient respectés. Autrement dit, il n’a pas recommandé que le président du CDP démissionne de son poste avant de présenter sa candidature à la candidature du parti à la présidentielle.
Pour l’essentiel, le fondateur a entériné le contenu du projet de directive élaboré par le Bureau exécutif national (BEN), l’instance habilitée à valider le texte final conformément à l’article 83 des statuts.

Entre autres critères prévus dans le projet de directive, tout postulant à la candidature doit être militant actif du CDP et à jour de ses cotisations, ne pas être militant d’un autre parti, s’acquitter d’une caution de 5000 000 F CFA, s’engager à ne pas soutenir un autre candidat autre que celui du parti, déposer un chèque de banque de 25 000 000 F CFA (montant de la caution prévue par le code électoral) etc. "Si tout va bien, d’ici fin-mars, nous aurons notre candidat à la présidentielle et on pourra se consacrer à la campagne pour le faire gagner", a confié un membre du BEN à Kaceto.net.
S’achemine t-on vers une primaire pour départager d’éventuels candidats concurrents ou assistera-t-on à l’adoubement du président du parti, Eddie Komboïgo, dont les ambitions présidentielles sont un secret de Polichinelle ?
Candidat déclaré à la présidentielle depuis février 2019, Kadré Désiré Ouédraogo a démissionné du CDP et se présente comme un candidat trans-partisan. Ils bénéficient du soutien des frondeurs, notamment Boureima Badini, Léonce Koné, Salia Sanou, ceux-là mêmes qui perturbent le sommeil du président Komboïgo depuis plusieurs mois. "Nous sommes sereins s’il y a une primaire et ce serait bien d’ailleurs qu’il soit ainsi ; ce sera la preuve une fois de plus que la démocratie existe au CDP", confie un proche du président Komboïgo.
Dans les semaines à venir, l’ex parti au pouvoir va réunir ses instances, notamment le bureau exécutif national pour valider la directive et ouvrir la période des candidatures à la candidature du parti à la présidentielle.

Kaceto.net