Intervenant à l’occasion d’un point de presse sur le bilan du secteur minier de la Côte d’Ivoire, tenu le jeudi 27 février 2020, le ministre ivoirien des Mines et de la Géologie, Jean Claude Kouassi a fait savoir que les investissements réalisés dans le secteur des mines se sont établis à 136 milliards FCFA (environ 228 millions $) en 2019, contre 268 milliards FCFA (environ 450 millions $) en 2018. Soit une baisse de 49 %.

Selon le ministre ivoirien des Mines et de la Géologie, cette baisse des investissements est à attribuer à une certaine réticence observée au niveau des investisseurs, en raison de l’approche de l’élection présidentielle prévue en octobre 2020.

Toutefois, cette baisse des investissements n’a pas totalement fait chuter les activités dans le secteur. A cet effet, le ministre a déclaré que le chiffre d’affaires des mines s’est élevé à 761,935 milliards FCFA (environ 1,2 milliard $) en 2019, contre 502,298 milliards FCFA (environ 845,3 millions $) l’année précédente, en hausse de 30,76%.

S’agissant des recettes fiscales, elles se sont chiffrées à 94,5 milliards FCFA (environ 159,1 millions $) en 2019, contre 65,8 milliards FCFA (environ 110,8 millions $) en 2018. Soit une hausse de 43,62%.

Quant aux emplois créés en 2019, ils se chiffrent à 13 993 emplois directs contre 13 327 en 2018, soit une hausse de 5%. Et 41 885 emplois indirects contre 39 890 en 2018, soit une hausse de 5%.

Le ministre ivoirien des Mines et de la Géologie a profité de cette opportunité pour dévoiler la stratégie de son ministère pour poursuivre sa dynamique de développement du secteur minier en 2020.

Il s’agit de la mise en œuvre du Projet de développement minier intégré de l’ouest (PDMIO) qui comprend quatre composantes. A savoir : la construction d’une ligne de chemin de fer San Pedro-Man ; la construction d’un terminal minéralier au Port autonome de San Pedro ; l’exploitation des projets miniers du grand ouest ; l’approvisionnement des projets miniers du grand ouest en énergie électrique.

A cela s’ajoute le démarrage de la réalisation de l’infrastructure géologique en vue d’améliorer la connaissance et la compréhension des phénomènes liés au sol, au sous-sol et au plateau continental du pays, dont l’étude de faisabilité a été réalisée par le Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD).

Enfin, le ministre a insisté sur la nécessité du renforcement de l’intensification de la lutte contre l’orpaillage clandestin pour atteindre cet objectif de développement.

Agence ECOFIN