L’opposition politique burkinabè a accusé mardi, le parti présidentiel, de vouloir « chasser les journalistes professionnels » des médias publics pour les remplacer par « des griots ».

« En clair, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) veut chasser les journalistes professionnels et neutres pour les remplacer par des griots acquis à sa cause », a déclaré mardi le président du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) Carlos Toé, lors d’un point de presse de l’opposition.

M. Toé se prononçait par rapport à la décision du ministère de la Communication de ramener en son sein, 370 journalistes des médias publics dont les contrats quinquennaux de détachements sont expirés.

La loi stipule que les journalistes détachés dans les médias publics doivent renouveler leurs contrats, trois mois avant leurs échéances, rappelle-t-on.

Mais pour le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), cette liste qui contient des retraités et des agents décédés, a été dressée à la hâte pour briser la lutte engagée par ces médias pour des meilleures conditions de travail.

L’opposition qui a témoigné « sa pleine solidarité au SYNATIC », a assuré qu’elle « ne permettra pas que les médias d’Etats, crées et entretenus par l’argent de tous les Burkinabè, soient transformés en agence de communication du MPP ».

Carlos Toé a été dénoncé la présence du Directeur général de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) Pascal Yemboïni Thiombiano dans le bureau politique du MPP.

Agence d’information de Burkina