En réponse aux inquiétudes d’une association, le ministère en charge du développement numérique a rassuré mardi, de la fiabilité de la plateforme de télétravail « Zoom », actuellement utilisée dans l’administration publique burkinabè depuis l’avènement de la maladie à coronavirus (COVID-19).

Dans un communiqué publié le 9 avril dernier, l’Association des informaticiens du Faso révèle que « plusieurs vulnérabilités critiques ont été découvertes dans l’application (de télétravail « Zoom ») », actuellement utilisée dans plusieurs institutions et services de l’administration publique ainsi que des entreprises privées.

« Parmi ces vulnérabilités, un « Zéro-Day » qui permet à un hacker de voler les informations d’identification et d’authentification de Windows à l’aide d’un lien malveillant envoyé à un utilisateur exécutant « Zoom » sur son appareil », lit-on dans le communiqué signé par le président de l’Association, Salifou Guiré.

En réponse, le ministère en charge du développement numérique dans un communiqué mardi, tient à « rassurer les différents acteurs que la veille technologique permanente au sein du département a permis de suivre les discussions et révélations récentes sur les vulnérabilités découvertes dans l’application « Zoom » ».

« A ce jour, toutes les vulnérabilités et failles de sécurité révélées (dans l’application Zoom) ont été corrigées en l’espace de quelques jours, voire de quelques heures », lit-on dans le communiqué du ministère dont l’AIB a reçu copie.

Le communiqué précise également que « les réunions administratives de haut niveau utilisant la plateforme +Zoom+ sont faites en suivant les meilleures pratiques d’utilisation de l’outil ».

Le communiqué du ministère précise qu’à ce jour, plusieurs outils sont proposés pour le télétravail dans ce contexte de COVID-19.

Cependant, « tenant compte des avantages techniques et économiques », le choix du Burkina Faso, « s’est porté sur Zoom qui offre une grande robustesse tout en présentant une interface utilisateur simple et intuitive pour les usagers de notre administration ».

Le ministère dit suivre « de manière assidue l’évolution des questions de sécurité et de confidentialité que posent les différentes plateformes alternatives sur le marché afin de pouvoir prendre les mesures idoines ».

Le communiqué précise que le choix de « Zoom » est transitoire car le ministère est en train de développer des solutions locales qui « ont l’avantage de garantir la souveraineté de nos données ».

« L’Agence nationale de promotion des TICs implémente actuellement des solutions open-source fiables et hébergées sur des datacenters gérés par notre administration », renseigne le communiqué.

Agence d’information du Burkina

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