Le 4 juin 2020, le conseil municipal de la commune de Ziniaré a tenu sa première session du cadre de concertation de l’année 2020, occasion pour ses membres (forces vives, forces de sécurité, agents de santé, communicateurs, etc.) de faire le point de la lutte contre le COVID-19.

« Prévention du Covid-19 », tel était le thème de cette session, première du genre de l’année 2020. Faut-il le rappeler, depuis le début de la pandémie, 7 cas positifs ont été enregistrés dans la cité de Bassy, tous heureusement guéris. Une grosse mobilisation du conseil municipal et des citoyens a permis de circonscrire la maladie. Une prouesse dont le mérite revient à la cellule communale de lutte contre le COVID-19 pilotée par le maire Pascal Compaoré.
Dès la détection des premiers cas, la cellule qui est composée de chefs coutumiers, d’acteurs de la société civile, des forces de l’ordre, de journalistes, etc., a travaillé d’arrache-pied afin de bouter le COVID-19 hors de la commune. On a ainsi vu les membres de la cellule sur le terrain de la sensibilisation dans les marchés, dans les établissements et dans les lieux à forte fréquentation. Comme dans la commune de Ouaga, les marchés de Ziniaré ont été fermés et les mesures barrières édictées par les autorités sanitaires ont été mises en place dans les lieux publics (lave-main, gel hydro-alcoolique, etc.)

Des efforts qui ont porté leurs fruits puisque la commune ne compte plus aucun cas positif. Une situation dont s’est réjouit le maire de la commune, qui estime toutefois que si la bataille a été pour l’instant gagnée, il faut maintenir la veille active pour gagner la guerre. D’où la nécessité pour le conseil municipal et les forces vives de se concerter afin de définir la meilleure stratégie de lutte et identifier le rôle que chacun doit jouer dans cette guerre.
Il faut noter que des formations sur l’origine du virus, son mode de transmission, les précautions à prendre pour se protéger ont été données aux forces vives par l’équipe technique d’intervention rapide. « Au sortir de cette rencontre, nous espérons que les forces vives maîtrisent les méthodes de lutte et les modes de transmissions de la maladie" a confié le maire car dit-il, elles doivent "pouvoir relayer ces informations au niveau de la base pour que tout un chacun puisse se dire que la maladie est réelle et qu’elle concerne tout le monde".

Pascal Compaoré a adressé ses vives félicitations aux membres de la cellule de riposte pour le travail colossal abattu dès l’apparition de la maladie dans la commune en mars dernier. « Nous avons mené des activités de sensibilisation, des formations, des dons, des visites aux personnes guéries », a-t-il indiqué.
Reste qu’ici comme ailleurs, la cellule de riposte a encore besoin de soutiens financiers afin de mieux accompagner l’équipe d’intervention rapide. « Nous avons aussi besoin de vivres pour accompagner les familles vulnérables qui ont été touchées par la maladie, ainsi qu’un accompagnement technique au niveau des villages pour une meilleure sensibilisation de la population" a ajouté le maire.
Initialement prévu pour durer trois mois, le plan de riposte a finalement été prolongé comme au plan national, afin d’éviter de nouvelles contaminations.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net