Des parlementaires échangent, les 8 et 9 juin, avec les élus locaux, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et l’administration publique sur des thématiques relatives à la situation sécuritaire, à la crise humanitaire et aux futures échéances électorales.

C’est la première étape d’une série de rencontres entre les locataires de l’hémicycle et les élus locaux, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et l’administration des régions de l’Est, du Nord, du Centre-Nord, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel.

Ainsi, deux jours durant, quatre principales thématiques vont meubler les échanges. Ce sont : « la contribution de la 7e législature à la lutte contre le terrorisme », « les efforts du gouvernement dans la prise en charge des Personnes déplacées internes (PDI) », « les élections du 22 novembre 2020 et le constat sécuritaire : quelle option pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) », et « l’état de mise en œuvre de la loi sur les volontaires de la Patrie ».

Pour le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la rencontre, au regard de la situation sécuritaire délétère avec pour corolaire l’exode forcé des populations, le parlement « s’est senti doublement interpellé par les douleurs du peuple burkinabè et par son devoir de jouer sa partition sans faiblir et sans faillir ».

D’où l’idée, à l’entendre, de créer un tel espace de dialogue entre les locataires de l’hémicycle et les élus locaux à savoir les maires, les conseillers régionaux et les députés de la région. « Ainsi, à travers cette initiative, les parlementaires veulent communier avec les élus locaux, voire les populations de l’Est, et manifester leur solidarité aux PDI et aux FDS », a-t-il soutenu.

Susciter des décisions gouvernementales pour changer la donne

L’objectif étant, selon lui, de sacrifier au devoir de redevabilité sur la contribution de la 7e législature à la lutte contre le terrorisme, d’une part, et de susciter une synergie d’actions pour vaincre « ensemble » le terrorisme, d’autre part.

Tout compte fait, a signifié Me Sankara, au terme de la rencontre avec les élus locaux, ainsi que du huis clos avec les FDS et l’administration publique, la délégation fera le point de la situation de la région de l’Est à l’hémicycle et, conformément à leur mission de contrôle de l’action gouvernementale, les parlementaires pourront interpeller le gouvernement.

A leurs hôtes des deux jours, des élus locaux ont exprimé leur reconnaissance pour l’initiative. C’est le cas du maire de la commune de Fada N’Gourma, Jean-Claude Louari, et du président du Conseil régional de l’Est, Paripouguini Lompo.

Pour le premier, c’est déjà un soulagement que l’hémicycle se déporte à Fada N’Gourma pour « constater de visu avec les élus locaux les réalités quotidiennes des populations ». Le second a exhorté les députés à « être des relais auprès du gouvernement à l’issue de la rencontre pour des décisions efficaces ».

En marge des travaux, le gouverneur de la région de l’Est, le colonel Saïdou Toussaint Prosper Sanou, a fait une brève présentation de la région de l’Est, la plus vaste du Burkina Faso. Il a souligné qu’en dépit des nombreuses potentialités qu’elle regorge, plusieurs contraintes compromettent son développement.

Il a cité, entre autres, le mauvais état du réseau routier, l’insuffisance de l’énergie électrique, l’ensablement des retenues d’eau et la situation sécuritaire délétère. Malgré ce tableau peu reluisant, le colonel Sanou fonde l’espoir sur « les grands chantiers de développement en cours dans la région ». Quant à la question relative à une seconde opération militaire à l’Est, tant souhaitée par des décideurs locaux, l’officier supérieur a répondu que l’armée en décidera.

Agence d’information du Burkina