Le 4 juillet 2020, la coalition de syndicats burkinabè pour l’amélioration du pouvoir d’achat, le respect des libertés et la bonne gouvernance, a organisé des meetings éclatés sur l’ensemble du territoire national. A Ouagadougou, la rencontre s’est tenue à la Bourse du Travail. Avec comme objet principal, la relance des activités, momentanément stoppées, à cause de la pandémie de covid-19. Il en ressort que le mot d’ordre de grève générale lancé pour les 8 et 9 juillet prochain reste d’actualité.

C’est une Bourse du Travail qui a visiblement retrouvé des couleurs et de la voix, ce samedi 4 juillet 2020, à l’occasion du meeting organisé par la cinquantaine de syndicats qui composent la coalition en lutte pour l’amélioration du pouvoir d’achat, le respect des libertés et la bonne gouvernance. Et ce, après plusieurs semaines de pause, due à la pandémie de coronavirus. Pour les différents intervenants, le gouvernement a semblé trouvé dans le covid-19, des raisons suffisantes, disent-ils, pour tenter de mettre à mal la dynamique de mobilisation du mouvement syndical.
Voilà pourquoi, ils se disent plus que jamais déterminés à lutter pour la satisfaction de leur plate-forme revendicative. Ils estiment à ce jour, n’avoir reçu aucune réponse de la part des autorités, concernant leurs doléances, dont ils exigent par ailleurs, la satisfaction pure et simple. Comme par exemple, la suppression de l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités, la réintégration des trois agents des agents des impôts licenciés, etc.
Mobilisation et lutte

Prenant en exemple les secteurs des médias, de l’éducation, de la santé et de la fonction publique, les syndicats ont mis en avant une gestion du pouvoir actuel, caractérisée selon eux, par une incapacité des dirigeants à répondre efficacement aux préoccupations des travailleurs et des populations. Toute chose qui se traduit par des tentatives d’intimidation à l’encontre de travailleurs, la répression, la corruption, le gaspillage des deniers publics, les coupures abusives de salaires, une improvisation dans la conduite des politiques publiques, ainsi qu’un mécontentement général, qu’ils estiment nécessaire de traduire par un message.

Ce message, ce sera le mot d’ordre de grève générale, lancé pour les 8 et 9 juillet 2020, dira le porte-parole de la Coalition, Bassolma Bazié, par ailleurs secrétaire général de la CGTB. Pour lui, les dossiers judiciaires et les scandales révélés dans la presse et sur les réseaux sociaux, ces dernières semaines, traduisent à souhait, le mauvais état de la gouvernance au Burkina Faso. Par conséquent, il a invité les membres de la Coalition à demeurer solidaires et déterminés, et à maintenir le cap des luttes sectorielles.
A noter que durant cet arrêt de travail, un service minimum sera assuré dans le secteur de la santé. C’est ce qu’ont assuré les responsables du Syntha, le syndicat de la santé humaine et animale.

Quant au F-Synter, il a invité instamment le gouvernement à revoir sa copie, concernant les mesures prises pour acter la fin de l’année scolaire 2019-2020, qu’il juge dangereuses pour l’avenir du système éducatif dans son ensemble. De son côté, le Synatic exige l’arrêt des affectations sanctions, ainsi que celle des brimades à l’encontre des professionnels des médias du public et du privé. Tout comme le SynapGHR qui voit dans la mauvaise organisation des concours de la fonction publique, ni plus ni moins qu’un cafouillage qui cache mal des magouilles et l’absence d’objectivité dans la prise de certaines décisions.

Juvénal Somé
Kaceto.net