Huit enfants arrêtés en compagnie de présumés terroristes, sont incarcérés présentement dans les prisons au Burkina, a appris lundi l’AIB.

Ces enfants sont en attente de jugement, a affirmé la source de l’AIB sous couvert de l’anonymat.

Toutefois, elle n’a pas souhaité préciser les chefs d’accusation retenues à leur encontre.

La source de l’AIB s’exprimait à l’issue de la cérémonie d’ouverture d’une rencontre entre le gouvernement et l’UNICEF sur le traitement des enfants associés aux groupes armés, tenue à Koudougou, ce lundi.

Pour le ministre de la Justice, René Bagoro, le traitement des dossiers impliquant des enfants pris en compagnie de terroristes nécessite une autre approche sur le plan judiciaire.

« Ces enfants doivent être considérés plus comme des victimes que comme des auteurs (…). Il ne faut pas les juger (…) Ils ont plus besoin d’aide pour s’en sortir », a-t-il affirmé.

La complexité du problème, selon lui, commande d’agir tout en respectant les engagements internationaux du Burkina en matière de protection des enfants.

« Si nous mettons les enfants avec les personnes adultes arrêtées pour cause de terrorisme, il y a le risque de la radicalisation. Si nous les mettons aussi avec les mineurs pris pour des délits de droit commun, il y a un risque de contamination. Mais, il ne s’agit pas aussi de créer l’impunité. C’est vraiment une situation délicate », a déclaré le ministre Bagoro.

Le gouvernement et l’UNICEF ont élaboré un draft de protocole d’accord en matière de traitement des enfants rencontrés au cours de conflits armés au Burkina Faso, en tenant compte de la Convention relatives aux droits de l’enfant et de la Charte africaine des droits et du Bien-être de l’enfant.

Agence d’information du Burkina