Dans la nuit du 18 au 19 août 2020, soit le jour du renversement de l’ancien régime, huit policiers se sont réunis en réseau pour cambrioler et piller le domicile d’un responsable de la douane, sis à Faladiè. Suite à la plainte de ce dernier au niveau de la Brigade d’Investigations Judiciaires (BIJ), ces policiers voleurs ont été dénichés par ladite unité et déférés à la maison centrale d’Arrêt de Bamako le jeudi 15 octobre dernier.

Cette affaire a permis de lever le voile sur le vrai visage de certains agents de la police nationale. Le détail qui corrobore tout cela relève du fait que parmi les 8 policiers inculpés, il y’avait un qui était même dans l’équipe d’enquête de ce dossier. Il y’a vraiment le policier malin et le policier malin et malin et demi au Mali.

Oui, la BIJ (Brigade d’Investigation Judiciaire) vient de nettoyer la police nationale de huit brebis galeuses, la semaine dernière.

Difficile d’y croire, pourtant c’est vrai. Une preuve de la probité morale des agents de cette brigade importante de la police nationale et de l’architecture de la justice malienne. Sinon devant la sacralité des liens de serment qui lient les policiers, il est difficile d’avoir gain de cause sur agent de police, même pris en flagrant délit, devant une unité de la police. On peut donc dire que la BIJ par cette action vient d’apporter une grosse pierre dans l’édification du nouveau Mali et le nettoyage de l’image de la police nationale du Mali. Ces policiers qui sont sensés donner le bon exemple sont à longueur de journée indexés pour des actes ignobles qui n’honorent aucunement la corporation. C’est conscient de cela que les limiers de la BIJ ont conduit cette affaire jusqu’au bout afin de déceler, d’interroger, d’interpeller et de mettre à la disposition de la justice, les auteurs de cet acte de cambriolage dont domicile d’un responsable de la douane a été la cible.

En effet, durant cette fameuse nuit de coup d’Etat du 18 août, quatrième du genre connu par notre Mali, ces porteurs d’uniformes ont profité de cette occasion de désordre au sein du pays pour cambrioler et braquer la maison d’un responsable de la Douane en emportant tous ses biens importants. Ils étaient au nombre de 8, notamment 5 éléments du Groupement Mobile de Sécurité (GMS), 2 de la Compagnie de Circulation Routière (CCR) et 1 de la Brigade d’Investigations Judiciaires (BIJ).

Selon notre source, le hic, c’est que l’élément de la BIJ fautif dans le lot de ces 8 policiers interpellés, faisait même partie de l’équipe d’enquête, à la grande surprise de tout le monde. Une fois qu’il a su que les investigations ont atteint un certain niveau d’avancement sur le forfait qu’ils ont commis, il s’est abonné aux absents au sein de l’équipe d’enquête, sous le prétexte fallacieux d’être souffrant.

Néanmoins, cela n’a pas enfreint les recherches des ‘’diablotins’’ de la BIJ jusqu’à ce qu’ils soient tous démantelés.

Selon toujours notre source, c’est le téléphone de la victime (le douanier en chef) emporté par ces brigands policiers qui a permis de tracer l’un d’entre eux, en début de ce mois (Octobre) à travers les matériels sophistiqués de démantèlement que cette Brigade dispose.

Ainsi, l’arrestation de ce membre a porté fruit d’autant plus que celui-ci ne s’était pas privé de balancer ses acolytes jusqu’à ce qu’ils soient tous dernière les barreaux.

Pourquoi ces policiers se sont adonnés à un tel comportement qui n’honore point leur corporation ? Qu’est-ce qu’ils ont fait de leur serment de protéger la population et leurs biens ?

En tout cas, bravo à la BIJ qui vient de donner un signal fort sur le ‘’Mali Koura’’ que nous rêvons tous. La récompense est au bout de l’effort. La DGPN en sait-elle ?

Source : Le Sursaut

Par Mariam SISSOKO
Le Surseaut