Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, est allé au contact des populations du Sahel, ce samedi 24 octobre 2020. La rencontre avec les forces vives de la région s’est déroulée dans la salle polyvalente de Dori. Dans un contexte marqué par l’insécurité dans cette partie du Burkina, le Chef du Gouvernement a invité les populations à rester résilientes et avancer ensemble.

C’est depuis le mois de février dernier que le chef du gouvernement a entamé une tournée dans les différentes régions du pays pour des échanges directs avec les populations. La onzième étape a conduit Christophe Joseph Marie Dabiré dans la région du Sahel, ce week-end. C’est dans la salle polyvalente de la capitale régionale, Dori, que populations et autorités locales ont dit « FOFO » au chef du gouvernement, avant d’égrener leurs préoccupations.
Pour le député-maire, Aziz Diallo, « le Sahel souffre mais reste fort ». Pour lui, la population de la région est meurtrie, affligée, mais résiliente. Tout en reconnaissant que le gouvernement a fait des efforts, le Maire de Dori a souhaité l’aménagement de la marre de sa ville, la construction d’une usine de fabrique d’aliments à bétail et une amélioration de l’accès à l’eau.
A sa suite, des représentants de différentes composantes de la population ont pris la parole. Ils ont d’abord salué les efforts du gouvernement dans la région. « Depuis les indépendances, on entend parler de développement, mais c’est sous ce mandat qu’on voit le développement », a laissé entendre le chef de l’Oudalan. Ainsi, ils ont salué la mise en œuvre du programme d’urgence pour le Sahel (PUS), du Programme d’appui au Développement des économies locales (PADEL) et l’opérationnalisation du fonds minier de développement au profit des collectivités.
Les préoccupations exposées au Premier ministre se résument à l’état défectueux des principaux axes routiers, la mauvaise qualité de la fourniture en électricité et du service des téléphonies, l’insécurité qui se manifeste par des attaques barbares et ses corollaires de victimes et déplacés internes. Le prolongement du chemin de fer jusqu’à Dori, la réouverture des classes, le refus des institutions financières d’accompagner les entreprises de la région et les retards dans le paiement des factures de l’Etat ont été également posés comme souhaits ou difficultés.
Pour le chef du gouvernement, c’est un échange très riche qu’il a eu avec les forces vives du Sahel. Le Sahel n’est pas une région oubliée. Il fait partie intégrante du Burkina Faso, et nous devons travailler à apporter des solutions aux difficultés que rencontrent les populations, a-t-il dit. Il reconnait que la région a beaucoup de difficultés et qu’il faut des investissements structurants pour son développement.
Christophe Joseph Marie Dabiré a laissé entendre que toutes les préoccupations seront prises en charge. « Les réponses peuvent ne pas être immédiates, mais viendront », a-t-il rassuré. La question sécuritaire étant globale, la réouverture des classes fermées dépend du niveau de sécurité de la localité, a précisé le Premier ministre. Concernant la question de l’électricité, il a dit que le ministre de l’Energie a été saisi pour apporter une réponse adéquate au problème.
Le ministre Alkassoum Maïga de l’Enseignement supérieur, qui était aux côtés du chef du gouvernement, a apporté des réponses à certaines questions, liées notamment à la transformation du CHR en CHU, à l’octroi de bourses spécifiques aux élèves et étudiants de la région, etc. Christophe Joseph Marie Dabiré a rappelé aux populations du Sahel que face aux difficultés, il faut toujours regarder devant et continuer à avancer ensemble. C’est ce qui est important, malgré les difficultés.
En allant à la rencontre des forces vives de cette partie du Burkina Faso, Christophe Joseph Marie Dabiré a eu une pensée pour ces personnes qui ont quitté leurs localités de résidence pour trouver refuge dans des endroits plus sécurisés, et dont la prise en charge était un des points de préoccupations des forces vives de la région. A l’issue de la rencontre, le Premier ministre a offert 80 tonnes de vivres aux personnes déplacées internes de la région du Sahel, au nom du gouvernement. Selon lui, il est tout à fait normal que nous soyons solidaires avec ces déplacés, confrontés à des problèmes divers. Un geste qui vient renforcer les efforts du gouvernement et des partenaires au développement de notre pays, qui travaillent ensemble sur le terrain, à soulager ces personnes en difficultés.

DCRP/Primature