Du live, des artistes talentueux, un public nombreux, voici les ingrédients de la soirée du samedi 08 à l’institut burkinabè qui faisait sa rentrée. C’est un institut burkinabè rénové, avec un petit podium et de nouvelles peintures aux murs qui a été pris d’assaut, à tel point qu’il manquait de place assise.

Journaliste et chanteuse, Raïssa Compaoré a encore séduit le public en dévoilant quelques titres de son prochain album en préparation. Belle voix et beau texte dans une belle orchestration musicale, voici le style de Raïssa. Parlant de texte, Doueslik qui se fait appeler l’architecte de la pensée, a été phénoménal. L’une de ses chansons en français et mooré qui dépeint l’insurrection populaire a été particulièrement appréciée. Ca donnait en substance :

27 veut changer 37
Parce que 37 ne plait pas à 27
0 porte son assiette
Si 27 change 37
0 va continuer à porter son assiette
Alors 0 va acheter une machette
Pour aller déloger 27
Mais il va trouver 27,
Armé de gâchette
Machette contre gâchette
Ça risque d’être une défaite
0 a jeté sa machette,
Et est retourné à son assiette
27 voulait organiser une fête
Et inviter tous les 0 à la fête
Pour qu’ils viennent fêter leur défaite,
Mais Dieu aidant, c’est 27 qui a connu la défaite
Et a pris la poudre d’escampette. ..

La soirée a donc été savoureuse.

Patrick Kabré et Rasma n’ont pas non plus été en reste ; tous en live, ils ont fait monté l’applaudimètre. Moussa petit sergent, l’un des humoristes les plus en vogue actuellement viendra donner sa partition dans un très beau stand up dans lequel il ne manquera pas de titiller les invités parmi lesquels, le parrain Etienne Minoungou, le célèbre acteur et directeur des récréatrales.

Le parrain aura un discours fort, invitant les acteurs de la culture au Burkina à « cotiser leurs efforts pour le rayonnement de la culture » et à « coproduire leurs faiblesses » pour que chacun puisse apporter à l’autre, ce qui lui manque. Il souhaitera bon vent à Georges Kaboré le fondateur de l’Institut Burkinabè qui se sacrifie pour la culture alors qu’il aurait été plus simple d’ouvrir un maquis ou une quincaillerie. C’est l’artiste Frère Malkhom qui sera le clou de la soirée dans un très beau spectacle live. C’est donc parti pouur l’institut burkinabè qui entend offrir régulièrement des spectacles d’aussi bonne qualité aux Burkinabè.

Wendkouni Nazé
Kaceto.net