Réconciliation nationale, redressement économique, emplois pour les jeunes et les femmes, prise en charge des enfants traumatisés par les violences terroristes, etc., le candidat du CDP continue de dérouler son programme dans la Sissili, le Ziro et le Kouritenga

Le candidat du CDP, Eddie Komboïgo était dans les provinces de la Sissili et le Ziro le 3 novembre dernier dans le cadre de sa tournée de campagne. Dans ces deux provinces, il a développé les mêmes thèmes. D’abord, une critique en règle de la gestion du pouvoir actuel marquée selon lui par des pleurs et des larmes, des écoles fermées privant des milliers d’enfants d’instruction ; des pères de familles qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts, plus d’un million de déplacés internes, des femmes qui manquent de moyens pour mener des activités rémunératrices ; des jeunes livrés au chômage, la gratuité des soins qui n’existe pas, des enfants traumatisés par les violences terroristes et qu’il faut prendre en charge, etc., autant de de maux qu’il faut résoudre et lui, est là pour leur dire qu’il est l’homme de la situation pour inverser l’ordre des choses et apporter de l’espoir à la population. Il demande aux femmes, aux jeunes et aux vieux de faire le bon choix le 22 novembre car ceux qui sont au pouvoir ne méritent pas un deuxième mandat. D’ailleurs, dit-il, en 2014, ils ont exclu le CDP pour parvenir au pouvoir et c’est pourquoi depuis, le sang coule car Dieu ne peut pas bénir un tel pouvoir. "Nous incarnons le changement qualitatif" a t-il lancé à la foule.

Comme lors des meetings précédents, Eddie Komboïgo appuie là où ça fait mal : le bilan sécuritaire avec 1500 morts causés par des gens que le pouvoir est "incapables d’identifier, donc de rechercher la paix".
Parlant de la situation dans la Sissili, il a indiqué que c’est une province qui qui produit beaucoup au plan agricole, mais rien ne va parce qu’il manque de routes pour écouler la production. "Les fonds d’entretien routier sont détournés par le pouvoir actuel pour construire des routes à Ouaga et Bobo" a t-il accusé.
Après la Sissili, c’est dans Ziro qu’il a poursuivi son périple lors d’un meeting qu’il a animé à la maison des jeunes de Sapouy. Ici également, devant un auditoire acquis à sa cause, il a insisté sur le fait qu’il veut le pouvoir, non pour la vengeance, mais "pour apporter des solutions aux préoccupations de nos mamans, des jeunes et des vieux dans les 45 provinces".
Il rassure maître Sankara, son "grand-frère" qui se demande ce qu’il deviendra si le CDP revenait au pouvoir. "Qu’avez-vous fait pour avoir peur ?" demande Eddie Komboïgo sous les rires de la foule. "Ne vous inquiétez pas, le CDP revient au pouvoir pour que les nouvelles macabres dans les régions du Nord, de l’EST, du Sahel du Centre-Nord, Mouhoun cessent et non pour se venger".
La veille, soit le 2 novembre, c’est à Koupéla, chef-lieu de la province du Kouritenga que le candidat de l’ex-parti au pouvoir est allé rencontrer les électeurs et électrices à qui il a demandé de ne pas se tromper de bulletin le 22 novembre.
Ici également, il s’est présenté comme un homme de paix, de réconciliation. "On a détruit des biens administratifs et privés en 2014, mais nous acceptons de pardonner", a t-il déclaré. Il considère que ceux qui sont aux affaires " sont incapables de gérer le pays ; ce sont des parvenus qui ont triché, fait des combines et excluant le CDP de la compétition, même si la CEDEAO a dit le droit en demandant de nous réintroduire dans le jeu politique".

Il dit avoir tiré les leçons de 2014 lui et ses camarades dont certains sont ses doyens, comme Mélégué Traoré, Moïse Nignan, Topan Sané, etc., afin de redresser la situation socio-politique et économique "catastrophique depuis cinq ans.
Aujourd’hui 4 novembre, deux meetings sont prévus à Houndé province du Tuy et à Boromo dans les Balé.

Dominique Koné
Kaceto.net