Hier le candidat du MPP, Roch Marc Christian Kaboré était à Kaya, dans le Centre-nord dans le cadre de la campagne électorale pour convaincre les électeurs de la région de voter pour lui et pour les candidats de son parti aux législatives. A l’occasion, il a reçu un soutien de taille, celui du Dima de Boussouma.

Après Dori la veille, la grosse caravane qui accompagne le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Marc Christian Kaboré s’est installée hier 11 novembre au stade municipal de Kaya, le temps d’un meeting qui a drainé du monde.
A 14h 30, le candidat fait son entrée sous les acclamations de la foule. Il fait le tour, bras levés pour saluer la foule. Impossible cette année de serrer les mains, Covid-19 oblige. Le service de sécurité a imposé un périmètre de sécurité autour du candidat qui ne facilite pas la tâche aux photographes. Il boucle le tour puis s’installe dans la tribune officielle où des ministres et ses conseillers l’y attendaient.
C’est Bachir Ismaël Ouédraogo, le ministre de l’Energie et directeur régional de campagne qui ouvre le bal des discours ponctué de prestations musicales.
"Vous êtes chez vous ici, chez vos oncles", lance t-il d’entrée, rappelant que c’est à Kaya que la mère du candidat Kaboré a été éduquée".
Il salue la forte mobilisation de ses concitoyens parce que, croit-il savoir, "les gens apprécient ce que vous avez fait et que le monde entier, d’Afrique à l’Amérique en passant par la Chine apprécie également".

Pour Bachir Ouédraogo, "le jeu jeu est terminé pour les concurrents" parce que Dieu a donné le pouvoir à leur champion et "il faut l’aider à le gérer".
Dans une ville qui accueille de nombreux déplacés internes, le directeur régional de campagne souhaite que le candidat Kaboré, une fois réélu, fasse tout faire pour qu’ils "puissent repartir chez eux".
Au nom de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), Adama Kanazoé a exprimé au nom des membres des 70 partis politique qui la compose, le chagriné causé par le décès du père du président Kaboré le 27 octobre dernier.
Etablissant un bilan du premier quinquennat, il a cité entre autres, la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et pour les femmes enceintes, la dotation de 300 ambulances aux communes, la construction de plus de 1531 km de routes bitumées, l’Assurance maladie universelle, etc. Un bilan forcément positif qui annonce "un nouveau coup KO comme en 2015".
L’intervention qui aura marqué les esprits hier est sans doute celle du chef du canton de Louda et porte-parole du Dima de Boussouma. Brève, précise et sans emphases. A peine une minute. Après avoir souhaité la bienvenue au candidat Roch Kaboré dans le Centre-nord, il l’a rassuré quant à sa victoire le 22 novembre prochain. "Le Dima est venu vous accompagner à Kosssyam. C’est terminé. Quand le Dima accompagne quelqu’un, il arrive toujours à destination".
La présence du Dima avec une forte délégation qui l’accompagne, ce qui a d’ailleurs causé des soucis au protocole, "est un bon signe", déclare le candidat Kaboré. Il a une pensée pour les victimes du terrorisme et rappelle que la sécurité et le retour des déplacés internes chez eux demeurent la priorité de son prochain mandat.
Puis il décroche des flèches contre ses concurrents, manifestement agacé par les critiques que ces derniers font de sa gouvernance. "Certains concurrents sont devenus fous" lance t-il. "Ceux qui disent qu’ils ont bâti le pays sont aussi ceux qui ont détruit le pays", réponse au candidat du CDP Eddie Komboïgo qui ne manque pas d’occasion pour accuser le pouvoir en place d’avoir détruit le Burkina en 5 ans de gestion du pouvoir. "Ils parlent de dialoguer avec les terroristes, donc vous les connaissez ! Les ennemis du Burkina sont dans leur rang", réplique Roch Kaboré.

Au général Isaac Zida, candidat du Mouvement patriotique pour le salut (MPS) qui promet ramener rapidement la sécurité s’il est élu, Roch Kaboré ironise : "Comment un Général qui a fui son pays en temps de paix peut-il apporter la paix en temps de guerre ?" . Dans le combat contre les terroristes, il demande à ses compatriotes d’éviter la stigmatisation car il y a des terroristes dans toutes les ethnies
Ceux qui veulent déposer les armes sont les bienvenus. "Opposer les communautés, peut conduire à la destruction du pays", a t-il conclu.
Certes, il se dit satisfait de ma mobilisation lors des meetings, mais rappelle que cela ne suffit pas pour garantir la victoire. Il faut à présent faire du porte à porte et expliquer aux électeurs comment voter sur le bulletin unique.
Il a conseillé ses partisans de laisser "les vendeurs de vents continuer leur oeuvre" et à se concentrer sur la campagne de proximité afin d’assurer le coup KO comme en 2015.
Aujourd’hui 12 novembre, le candidat du MPP est attendu à Ziniaré, chef-lieu du Plateau central.

Dominique Koné
Kaceto.net