La Cour constitutionnelle centrafricaine a rejeté ce jeudi la candidature de l’ancien président François Bozizé à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain. L’homme de 74 ans est sous le coup d’un mandat d’arrêt international et est poursuivi par la justice de son pays.

En République centrafricaine, la Cour constitutionnelle a invalidé la candidature de l’ancien président François Bozizé (photo). L’annonce a été faite par l’institution dans un communiqué publié ce jeudi 3 décembre 2020.

Selon l’institution, la décision a été motivée par les nombreuses poursuites judiciaires qui pèsent sur l’ancien dirigeant. Agé de 74 ans, celui qui a dirigé la Centrafrique pendant 10 ans fait en effet l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui en 2014. De plus, il est poursuivi par la justice de son pays pour « assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures », une situation qui invalide sa candidature à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain.

Renversé en 2013 par Michel Djotodia, François Bozizé était lui-même arrivé au pouvoir à l’issue d’un coup d’Etat en 2003. Après s’être exilé pendant près de cinq ans, il a fini par revenir en Centrafrique en 2019, dans l’intention de briguer à nouveau la magistrature suprême.

En novembre dernier, l’ancien président Michel Djotodia qui a renoncé à se présenter au prochain scrutin a appelé son prédécesseur à faire de même. « Pour ma part, je voudrais souhaiter bonne chance, dès maintenant, à mes compatriotes qui seront retenus pour les élections groupées à venir. Cependant, ceux qui seront dans le même cas que moi, en bons démocrates, nous avons l’obligation de respecter nos textes juridiques », a-t-il indiqué.

Notons que quatre autres candidatures ont été invalidées par la Cour constitutionnelle. Désormais, seuls 17 candidats sont en lice pour la prochaine présidentielle.

ECOFIN