Douze ministres n’ont pas été reconduits dans le gouvernement Dabiré II. Il s’agit de Remis Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, remplacé par Ousséni Tamboura, des deux ministres de l’UNIR/PS, Nestor Bassière et Sommanogo Koutou, respectivement ministre de l’Environnement, puis des Ressources animales. L’augmentation du nombre de convives autour du plat national est certainement la cause du rétrécissement de la part désormais attribuée au parti de Maitre Sankara.
Claudine Lougué quitte aussi le gouvernement, "tuée par le Covid-19". La gestion pour le moins calamiteuse de la pandémie depuis son arrivée dans note pays début mars 2020 n’a pas été un atout pour lui. Il est remplacé par Charlemagne Ouédraogo, président de l’Ordre des médecins du Burkina, opposé au début de la pandémie à l’administration de la Chloroquine et de la l’Azithromecin aux personnes infectées par le virus.
Après six (6) dans le gouvernement, d’abord sous la Transition en tant que ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, René Bagoro est resté ministre de la Justice, garde des Sceaux depuis le premier mandat du président Kaboré. Il cède sa place Victoria Ouédraogo Kibora.
Quant à Abdoul Karim Sango, son départ est tout sauf une surprise. Son parti, le PAREN ayant réussi l’exploit d’avoir fait invalider ses listes lors des législatives du 22 novembre. C’est d’ailleurs lui qui a été chargé de redynamiser le parti et lui le préparer pour les prochains rendez-vous.
Les Burkinabè de l’extérieur paient-ils leur faible mobilisation lors des opérations d’enrôlement sur les listes électorales ? Il n’est pas interdit de le penser. Le ministère plein qui leur dédié est maintenant ravalé au rang de ministère de délégué, rattaché au ministère des Affaires étrangères. Une regrettable régression institutionnelle qui pourrait avoir un impact très négatif sur la mobilisation de la diaspora dans le développement socio-économique de notre pays.
Maurice Bonanet quitte également le gouvernement après cinq (5) passés à la tête du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat. Les récriminations dont il est l’objet de la part des associations qui luttent pour le droit au logement ne sont certainement étrangères à son reconduction.
Proche du président Kaboré, Oumarou Idani quitte aussi le gouvernement. Il pourra désormais laver son honneur dans l’affaire dite du charbon fin dans laquelle il est impliqué.
Daouda Azoupiou des Sports et loisirs, Ambroise Niouga Ouédraogo de l’Eau de la l’assainissement, Mamounata Ouattara des Droits humains complètent la liste des ministres sortis du gouvernement.

Dominique Konaté
Kaceto.net