La commune rurale de Komki-Ipala, située à une quarantaine de la capitale burkinabè, sur l’axe Ouaga-Bobo accueille depuis ce matin l’Assemblée générale constitutive de la communauté des communes du Grand Ouaga, un ensemble constitué de huit (8) communes (Ouagadougou, Loumbila, Tanghin-Dassouri, Komki-Ipala, Saaba, Komsilga, Pabré et Koubri). Après la rencontre de Loumbila en septembre 2019, Komki-Ipala représente la dernière étape vers l’opérationnalisation de la communauté des communes du Grand Ouaga

Aujourd’hui est un grand jour pour le maire de la Commune de Ouagadougou que je suis et certainement pour mes collègues représentant les conseils municipaux engagés dans cette formidable aventure qu’est le Grand Ouaga" a lancé d’entrée de jeu le maire de la commune de Ouagadougou Armand Roland Pierre Béouindé, dans son discours d’ouverture de l’Assemblée générale constitutive de la communauté des communes du Grand Ouaga intervenue ce matin du 11 février 2021 à Komki-Ipala, à une quarantaine de km de la capitale, sur l’axe Ouaga-Bobo.
Venus de huit (8) communes (Ouagadougou, Tanghin-Dassouri, Loumbila, Pabré, Koubri, Saaba, Komsilga, Komki-Ipala), les élus locaux se sont retrouvés pour donner un coup de fouet au projet de création du Grand Ouaga, une "nouvelle entité, large et ouverte qui, loin d’étouffer les initiatives locales, permettra non seulement de traiter de manière holistique les problèmes de gouvernance locale auxquels nous, élus locaux sommes confrontés, mais, surtout de mutualiser nos moyens pour offrir aux populations de meilleures conditions de vie".
Le maire Béouindé a rappelé que Ouaga accueille chaque année 200 000 personnes et avec la pression démographique qui ne connait pas de répit, les limites administrative de la capitale ne cessent d’être repoussées, "transformant les communes limitrophes en « cité-dortoir ».

Résultat, il devient de plus en plus difficile pour l’ensemble des élus locaux de trouver des solutions durables "en matière de mobilité urbaine, de gestion des déchets, d’accès à un logement décent et de construction d’équipements sociaux".
Face à une telle situation, l’alternative viable qui s’offre à eux reste la mutualisation des moyens et la conjugaison des intelligences collectives "pour imaginer un avenir heureux à la population à l’horizon 2025".
Après le rendez-vous de Loumbila, dans la province d’Oubritenga en septembre 2019 où ils avaient signé un mémorandum d’entente de création de la communauté des communes du Grand Ouaga, l’Assemblée générale qui se tient sur deux jours à Komki-Ipala devrait lever les obstacles qui freinent encore le lancement du Grand Ouaga. Entre temps, chaque commune a adopté en session de conseil municipal la délibération sur son adhésion à la communauté des communes.
Le projet de cette nouvelle entité bénéficie du soutien de la délégation de l’Union européenne au Burkina et de la Banque mondiale et bien entendu de l’ONU-Habitat dont le représentant, Yombi Ouédraogo a réaffirmé la disponibilité de l’organe spécialisé de l’ONU " à accompagner l’initiative et à être aux côtés des élus à œuvrer ensemble dans une dynamique de mobilisation des ressources pour la réalisation de cet amitieux et noble projet" qu’est le Grand Ouaga.

Recevant ses collègues, le maire de la commune de Komki-Ipala, Victor Kabré s’est réjouit " de la volonté politique partagée par les maires des communes du Grand Ouaga" et a salué "le leadership du maire de Ouaga, pour la dynamique qu’il a impulsée dans le processus de création du Grand Ouaga".
Pour lui, l’intercommunalité "représente une opportunité de trouver des solutions aux multiples problèmes que nos particularismes et nos moyens locaux ne peuvent pas régler".

Elus locaux, techniciens et experts ont planché toute la journée sur les réformes indispensables à engager pour faire du Grand Ouaga un succès. Des communications ont notamment été présentées sur le schéma directeur de gestion des déchets à l’échelle du Grand Ouaga, le projet de mobilité urbaine qui vise à apporter de la fluiduité à la circulation dans la capitale burkinabè, sur la construction de l’aéroport de Donsin, de la mise en place d’une police municipale et d’une radio à l’échelle du Grand Ouaga.
Demain devrait intervenir la signature de la convention de la communauté des communes du Grand Ouaga en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation et celui de l’Urbanisme, de l’habitat et des villes, Maître Bénéwendé Sankara.

Dominique Koné
Kaceto.net