Comme nous l’annoncions hier, la session du bureau politique national qui s’est tenue au palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané a été fatale pour les militants qui avaient pris des libertés avec la directive du parti édictée peu avant dans la perspectives des élections du 22 novembre 2020. Après avoir dépouillé et examiné 27 rapports provinciaux, la sentence est tombée, sans appel : 108 militants, allant de cadres à militant de base, ont été exclus du parti. Ils ont été reconnus coupables d’avoir ouvertement battu campagne pour des candidats autres que ceux du MPP. "La directive est claire, celui qui soutient un candidat autre que le candidat désigné par le MPP est exclu d’office du parti. Pour les 108 exclus, des preuves irréfutables ont été réunies contre eux", explique un cadre du MPP.
Parmi les exclus, figure le maire de la commune rurale de Nagréongo, Herbé Kaboré, élu député dans l’Oubritenga sous la bannière du Rassemblement patriotique pour l’intégrité (RPI). A l’inverse de son collègue Raphaël Kouama qui avait démissionné du MPP pour rejoindre le RPI dans le Kourwéogo, le maire de Nagréongo n’avait jamais rendu sa carte de militant du parti majoritaire, mais disait le contraire à ses soutiens qui s’activaient sur le terrain de la mobilisation.
Une deuxième vague d’exclusion pourrait intervenir lors du prochain BPN à l’issue du dépouillement de 17 rapports provinciaux restants, dont le Kadiogo.

Kaceto.net